Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
ne consomme pas plus qu'en Angleterre sur les grilles des fourneaux.
Au reste, on a compris cet avantage dans les forges neuves du Cleveland et du pays de Galles: nous y avons vu un certain nombre de puddlings on de healings, munis de chaudières cylindriques, disposées horizontalement au-dessus des fours. Elles sont à tube intérieur, dans lequel ch,: culent les flammes avant de gagner la cheminée. Le croquis fig. 4 et 5, pl. III, représente une chaudière semblable qui reçoit les flammes perdues de deux fourneaux voisins
F,P (1). Une innovation ingénieuse
,
qui nous semble appelée à
se répandre rapidement, a été apportée, il y a quelques années déjà, dans la construction et l'entretien des soles de puddlage. Les scories de forge grillées et liguatées ont remplacé les riblons ou rognures de fer brûlés dans la plupart des forges qui puddlent les fontes grises brutes. On fait d'abord subir aux scories de forge une calcination pendant laquelle ces matières -se dédoublent en deux produits : l'un , silicate neutre et relativement pauvre en fer, qui entre en fusion ; l'autre, espèce de battiture peu
chargée de silice (2) , qui reste à l'état fragmentaire et qui, par sa réfractibilité , devient propre à l'entretien des soles et parois du puddling au même titre que des riblons brûlés. On a donné à ces fragments le nom dé bull-dogs, à cause de la forme qu'ils affectent après la liquation. Nous n'avons point de renseignements sur l'effet utile de ce système qui nous paraît un peu compliqué, difficile surtout de réparations. Mais ce qui fait donner la préférence aux chaudières tubulaires, c'est peut-être qu'elles réduisent moins le tirage que les carneaux en maçonnerie qui enveloppent les simples chaudières cylindriques. On voit à la surface des bull-dogs des écailles micacées qui y dénotent la présence du peroxyde de fer.
EN ANGLETERRE.
Appareil à liquater ces scories.
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On prépare les scories
de forge à cette opération en' les coulant, à la sortie des fours, dans de petits wagonnets en tôle légèrement tronconiques de 5o à 4o décimètres cubes de capacité. Les pains ainsi obtenus sont empilés en tas dans une sorte de stalle de grillage représentée par le croquis fig. 9 et 0, pl. III. Les trois murs fixes MI«, qui limitent cette stalle, sont percés d'ouvertures 00, disposées pour recevoir des grilles inclinées gg. Elles forment ainsi autant de foyers, dont les flammes et gaz s'échappent à travers les scories contenues dans la stalle. On a pris soin de ménager, pendant l'empilage, des conduits correspondant à ces foyers, à peu près comme dans les fours à cuire les briques. L'avant de la stalle se ferme par un mur en pierres sèches. Une stalle qui a, comme celle des fig. 9 et 10, 5o pieds (9m. )
de long ; 14 pieds (4m,2o) de large et 8 pieds (2m,40) de
hauteur, reçoit 140 à 15.0 tonnes de scories brutes. Elle reste en feu pendant dix ou douze jours; le refroidissement dure trois ou quatre. A la fin de l'opération, on trouve, au bas du tas, une cou-
che compacte de 25 à 5o centimètres de silicate fondu les fragments restent au-dessus, plus ou moins agglomérés les uns aux autres. On commence par enlever ceux-ci au pic, on à l'aide de longs leviers, servant au besoin de fleurets. Le chargement et le déchargement prenant ensemble cinq ou six jours , l'opération entière dure dix-huit à vingt ou vingt et un jours. Prix de revient des bull-dogs. - Nous rapporterons tout de suite le coût de ce travail par tonne de 2.400 liv. oj,92 de main-d'oeuvre : empilage, chauffage, décharge- ,,h./1 d
ment et transport 1. 0 o',/i5 de houille menue Réparation et entretien : main-d'oeuvre de maçons et de 5. 8 forgerons; matières, briques et fer Total 7. 0