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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

EN ANGLETERRE.

structeurs anglais, dans l'établissement des pilons sont jO le règlement de ces outils par eux - mêmes, 2° l'accroissement de leur puissance. Pilons self-acting. En quels cas ils conviennent. Les marteaux Nasmyth et Naylor appartiennent tous deux au système dit self-acting, c'est- à-dire se réglant de lui-même. 11 a fallu, pour rendre ces pilons automoteurs, des méca-

nismes nombreux et compliqués, des encliquetages, des articulations et jusqu'à des ressorts, tous organes d'un dérangement facile et d'un entretien coûteux (1). Au

point de vue spécial du cinglage et du corroyage ordi-. mires , c'était sacrifier la simplicité à une précision inutile, sans réduire notablement la main-d'oeuvre; il faut toujours, en effet, au pilon, un homme ou un gamin pour régler les coups et manoeuvrer les leviers d'encliquetage. Ces marteaux conviennent doncfort peu aux forges à fers marchands. Paries mêmes raisons ils ne conviennent guère mieux aux

fabrications spéciales qui exigent des martelages énergi-

ques lents, à coups peu répétés. Au contraire, dans la préparation de petits échantillons, notamment de petits échantillons à profil ouvragé, là où les coups de marteau se succèdent rapidement, le principe du self-acting semble devoir produire les meilleurs effets : avec un pilon ordinaire, la main de l'homme communiquerait difficilement au piston la vitesse nécessaire à un semblable travail. Pilon Condie et Morrisson. Avantages et inconvénients. Tout en conservant quelquefois le principe du selfacting, d'autres constructeurs, pour accroître la puissance des pilons, y ont apporté des modifications plus radicales : nous citerons comme exemples les marteaux Morrisson (de Newcastle) et Candie (de Glasgow).

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(i) Voyez la description du pilon Nasmyth dans l'Appendice au Traité de la fabrication de la fonte, par M. Valérius, pages 683 et suivantes.

Paris, 1851.

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Ces deux inventeurs, en 'proposant leurs systèmes avaient d'abord en vue le travail de forgerie des grosses oeuvres plutôt que celui des forges à fer proprement dites. Ils durent donc rechercher une puissance proportionnée aux énormes dimensions de pièces à fabriquer pour la grande construction, notamment pour la construction maritime.

Dans ces conditions, ils devaient viser à l'accroissement de la hauteur de chute et des dimensions, tant du cylindre à vapeur que du marteau et des bâtis. Mais alors, avec le modèle du pilon primitif, il devenait difficile de conserver à l'appareil une stabilité suffisamment garantie, È 'cause de la surélévation du centre de gravité. M. Horrisson rétablit la stabilité du pilon en reliant les montants , immédiatement au-dessus de la courbe que forment leurs pieds, par le cylindre lui-même, boulonné et fixé

en porte-à-faux sur les bâtis. En renforçant l'arrière de ceux-ci, on fait aisément contre-poids à ce porte-à-faux. Comme autre particularité , le pilon Morrisson présente une tige beaucoup plus grosse que les modèles Ordinaires et destinée à faire une bonne partie du poids total du mar-

teau. Il a enfin l'avantage de permettre l'approchage de l'enclume sur tout un demi-cercle. M. Condie a fait du cylindre à vapeur la tête même du pilon : pour cela , il l'a rendu mobile, lui a donné un piston fixe et une tige tubulaire qui , amenant la vapeur sur le fond supérieur du cylindre, communique alternativement avec l'admission et avec l'exhaustion. Dans cette combinaison, les supports peuvent se disposer comme dans les pilons ordinaires, mais la hauteur totale de cet appareil est diminuée à peu près de toute la longueur ducylindre, ce qui augmente sa stabilité. Le premier appareil monté sur ce modèle l'a été pour l'un des grands ateliers de construction de Glasgow. Le poids du pilon y était de 6 à 7 tonnes, et la course du cy-