Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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ÉTAT PRÉSENT DE EA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
se réduisent respectivement à 5 et à 6 quand, au cinglage, on double les loupes, ou bien encore quand on pratique les additions de riblons vers la fin du puddlage. Main-d'oeuvre de puddlage et cinglage. - Suivant qu'ils font 5 ou 6 charges, les puddleurs reçoivent 8 ou 9 sh. Par tonne de 2.400 livres de fer brut laminé. Dans les cas où °l'on pratique sur une plus grande échelle les additions de riblons en fragments, la solde des puddleurs s'élève à
2 sh. 6 d. par jour à chaque aide, et se partagent le surplus de la solde journalière. Ils gagnent ainsi environ 10 sh. chacun par 12 heures.
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10 et même à ii sh. En tous cas, sur cette somme de 8, 9 ou 10 sh., le maître
puddleur paye 2 sh. à 2 SIL i/, à son aidé. Déchet. - Pour barres brutes laminées, de lopins simplement martelés, le déchet varie de i quintal 1/2 à 2 quintaux sur 22 quintaux de fonte chargée: il atteint 2 quintaux 1/4 dans les cas de doublage des loupes au marteau;
c'est par suite 7 à io p; ioo. Consommation de combustible. - La consommation de combustible au four à puddler est de 1 à 1,i0 par tonne de barres brutes. A cela, dans les nombreuses usines qui n'utilisent pas les flammes perdues, il faut ajouter de 0t,25 à ot,5o de menue houille pour machines.
Entretien des fours. - L'entretien des soles et parois exige, par douze heures, 6 à 7 quintaux de 120 livres de bull-dogs et 2 à 5 quintaux de minerai riche. On y emploie, en outre , une dose variable de battitures des laminoirs finisseurs.
Main-d'uvre. - Un marteau frontal ou un pilon peut. desservir de i i à 12 puddlings. Mais pour marteler, avec soin et avec doublages de loupes, assez fréquents, une production totale de 12 On 15 tonnes par douze heures, un marteau frontal exige deux marteleurs et deux aides qui alternent au travail, ce personnel, recevant i sh. 9 d. par 2.400 liv. de barres simplement martelées, et 2 Sh. 6 d. pour barres de doublages. Là-dessus les maîtres payent
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Un train de deux ou trois cages (la troisième pour les grands largets de couvertes) peut desservir 19 ou 20 puddlings, roulant au taux de production susdit. En 12 heures, le train ébaucheur pourrait donc passer 20 à 2! tonnes de barres brutes, de différentes largeurs. Ce roulement exige comme personnel : un maître et deux aides lamineurs, deux rattrapeurs et trois ou quatre gamins pour relever, traîner et dresser les barres. On donne généralement par 2. 400 liv. de barres brutes de dimensions assorties: i sh. 5 d. au maître lamineur, qui paye, par jour, 2 sh. 6 d. à chaque aide, 5 sh. aux deux rattrapeurs réunis et 1 sh. 2 d. à chacun des gamins qu'il. emploie : il lui reste donc 10 à 12 sh. par jour. II. Écosse.- Les fontes d'Écosse sont, nous le savons, plus siliceuses que les fontes grises d'affinage du Staffordshire: le puddlage direct des fontes brutes serait, par suite, plus long dans le premier que dans le second district. Les déchets surtout seraient plus élevés les quelques forges écossaises qui puddlent directement les fontes grises ne consomment pas moins de 23 à 24 quintaux de fonte pour
20 quintaux de barres brutes; le travail n'y dépasse pas 4 à 5 charges par 12 heures. De là vient que, pour bonnes marques ordinaires, la ma-
jorité des forges d'Écosse mazent une partie des fontes brutes. En ce cas, la somme des déchets partiels des deux opérations, puddlage et mazéage, cornPose un total au moins égal à celui que donnerait le puddlage direct de même pour la consommation de combustible. Mais voici l'avantage définitif de ce mazéage partiel : il permet de passer directement au puddlage bouillant une certaine partie de fonte grise qui, pénible sinon impossible à traiter seule, s'é: