Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
neuf chaudes par douze heures, qui, avec un déchet de 6 à 7 p. ioo, donnent i tonne 1/2 de barres n° de différentes largeurs. La consommation de houille atteint 6o à 7o p. Ion du poids des barres produites. En raison de la plus forte
trouvé dans cette usine la mesure directe des parts d'influence respectivement attribuables à la nature des fontes et à la formule de travail sur la qualité des produits définitifs. Ces fontes de choix, traitées par un procédé sem-
production du four, les frais d'entretien de la sole et du
blable à celui du Staffordshire, donnent des fers comparables
cordon, qui s'usent d'ailleurs moins vite que dans le puddlage des fontes, sont aussi moins élevés que dans ce dernier cas. Les frais de main-d'oeuvre sont, par tonne de ,.Ltoo liv. de barres n° i : puddlage 6 sh. 6 d. ; cinglage 2 sh. à 2 sh.
aux meilleures marques de ce district. Soumises, au contraire, à la méthode de travail suivie à Lowmoor, elles produisent des qualités à peu près égales à celles de cet éta-
6 d., le laminage et les autres manutentions étant les mêmes que pour fer brut ordinaire. S a. Fabrication des qualités supérieures.
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blissement.
Fabrication de Lownwor. Terminons par quelques détails sur le procédé suivi à Lowmoor. Les fontes sont grises et à l'air froid. Les hauts fourneaux qui les donnent n'ont reçu, rappelons-le, aucune de ces modifications, aucun
de l'Angleterre. Mais si ce genre de travail n'est point,
de ces agrandissements surtout, qu'on a adoptés ailleurs ; le coke est choisi, provenant non-seulement de houilles réputées peu sulfureuses, mais encore fabriqué en plein air. - Nature des fontes. - Grâce à l'emploi de l'air froid, on 'peut déjà considérer les fontes de Lowmoor comme moins siliceuses que la plupart des fontes grises dont il a été question jusqu'ici. L'emploi d'un combustible de choix, joint à la présence du manganèse dans le minerai, ne laisse vraisemblablement pas de soufre en doses élevées dans ces
comme dans ces deux premiers établissements, une spécia-
fontes.
lité exclusive, il est au moins accidentel dans un certain nombre d'àutres. On se tromperait donc si l'on estimait la consommation de ces sortes au seul produit de Lowmoor et de Bowling. Nous citerons spécialement une des forges
zées dans de petites fineries .à quatre tuyères, avec un coke de choix ; on coule la fonte dès qu'elle est transformée en floss blanc lamelleux.
où nous avons vu cette fabrication en dehors du Yorkshire, c'est celle de Tudhoé dans le Durham. Exemple de Tudhoé. - Cet exemple offre d'ailleurs un certain intérêt, à cause de la nature des fontes qu'on traite
illazéage et puddlage: traits distinctifs. - Ce floss est, après refroidissement, introduit par charges de 5 quintaux . seulement (15o à 16o kil.), dans un four à puddler à sole et parois garnies de scories grillées (bull dogs) , d'hématite et
Tudhoé ; ce sont des fontes très-pures provenant de la fusion au coke d'un minerai assez rare en Angletere, du carbonate de fer spathique, espèce, comme on sait, riche en manganèse, fusible et réductible. Enfin nous avons
de battitures. Ce fourneau est à cheminée libre et trèsélevée, disposition qui garantit un tirage régulier et éner-
De transition en transition les procédés passent, à mesure qu'on s'élève dans l'ordre des qualités, de la formule ordinaire du Staffordshire à celles des usines de Lotemoor et Bowling où le marteau reprend le rôle et la place qu'il avait dans nos anciennes affineries au bois. C'est de ces deux forges qu'on entend surtout parler quand il s'agit des qualités supérieures ou, mieux, exceptionnelles
Malgré cette pureté, les fontes de Lowmoor sont ma-
gique comme le veut un bon puddlage chaud et bouillant. Une petite sole de chauffage préalable permet d'amener