Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
les charges au rouge, avant leur introduction sur la sole du travail. Dans ces conditions et avec un four bien chaud, la fusion d'une charge ne dure pas plus de vingt à vingt-cinq minutes. La fonte est d'ailleurs amenée à l'état de fluidité parfaite ainsi que la couche de scorie qui la recouvre. Chaque chaude dure une heure vingt minutes environ : on en fait neuf par douze heures. Ce travail semble d'abord très-rapide; mais cette rapi-
3° En fer mou, mélange de grain et de nerf, ou sali par interposition de scories.
Remarquons ce trait de ressemblance de la méthode de Lowmoor avec les anciens procédés au bois appliqués à la préparation des aciers naturels ; c'est par des triages semblables qu'on y assure l'uniformité et l'homogénéité des produits définitifs. Nous y reviendrons au sujet des aciers puddlés. Traitement des fragments triés et assemblés en trousses.
dité tient à ce que la durée de la fusion est abrégée par le chauffage préalable des charges. Elle tient aussi à la
Les fragments triés de ces diverses sortes sont assemblés. séparément en trousses.
qualité du floss soumis au puddlage, à la faiblesse des charges, et non à une précipitation exagérée de l'opération : le brassage avec ou sans effervescence est mené, au contraire, fort lentement.
Les trousses, réchauffées au réverbère jusqu'au blanc soudant, sont corroyées au marteau pour prismes dont le poids et la longueur correspondent aux dimensions des barres à
En raison de la haute température à laquelle se poursuit le travail, surtout vers la fin, les scories étant conservées dans le ptuldling et écoulées seulement après l'opération, on obtiendra ici, mieux encore que dans les divers cas précédents, des loupes propres, faciles à épurer des scories interposées, et généralement en fer dur, aciéreux.
une seule chaude de corroyage suffit: il en faut deux, quel-
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Chaque charge de 3 quintaux donne seulement 5 ou loupes de 4o à 45 kil., qu'on envoie immédiatement au
marteau frontal : c'est le seul outil de cinglage dont on fasse usage à Lowmoor. Ce cinglage transforme chaque loupe en stamps ou blooms, plaques quarrées de 5o à 52 centimètres de côté et de 5 à d'épaisseur. On brise ces plaques à Triage des stamps brisés.
froid, à l'aide d'un mouton à déclic, en petits fragments de 8 à fo centimètres de longueur. On soumet ceux-ci à un triage sévère qui les divise io En fer à grain, dense, homogène et propre; 2° En fer incomplètement affiné que l'on rend au puddleur ;
obtenir. Pour les poids et longueurs peu considérables,
quefois trois pour des dimensions :plus grandes. Là se trouve principalement le motif de la classification toute spéciale adoptée par les prix courants relatifs à ces qualités supérieures. (Voyez le tableau des prix courants anglais qui termine la section suivante .) Les prismes corroyés sont réchauffés une dernière fois, mais seulement au rouge vif, chaleur suffisante pour l'étirage au laminoir.
Tel est l'ensemble du procédé de Lowmoor. Ajoutons encore que le travail en menus riblons, tel qu'il a été décrit précédemment, trouve ici une application analogue à celle que nous en avons vu faire dans les procédés d'amélioration. Le choix des riblons est peut-être un peu plus soigné
dans le cas qui nous occupe ; op applique le martelage pour stamps aux loupes de riblons comme aux loupes de fontes : voilà les seules particularités à noter. Nous n'insisterons pas autrement sur les produits et consommations du procédé de Lowmoor ; ce que nous avons dit et dirons encore des procédés du Staffordshire, rIe l'ÉTOME T,1862.
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EN ANGLETERRE.
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