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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

EN ANGLETERRE.

naît de l'impossibilité d'y cingler le bloom suivant son axe. Plusieurs moyens ont été proposés depuis pour parer à ces défauts de la presse Burden. Rotative à axe horizontal. On a d'abord disposé l'axe du cylindre intérieur C horizontalement (Pl. III, fig. 6 et 7); ses tourillons b, appuyés sur des paliers sont portés euxmêmes par une charpente spéciale en fonte ff. Sur cette charpente est fixée une caisse AB excentrique, demi-cylin-

lesquels elles travaillent. Les paliers du cylindre a sont mobiles et l'étendue de leurs déplacements est réglée par les vis ee; de même les vis ff permettent un certain jeu du cylindre c, pour le cas où la loupe de fer est plus forte que d'ordinaire. Chacune des vis [f presse sur les extré-

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drique, enveloppant le cylindre intérieur comme dans le cas précédent. Le mouvement de rotation est communiqué au cylindre intérieur par un système d'engrenages semblable à celui des laminoirs. Ce système avait déjà plus de stabilité que le précédent. Pour lui permettre de comprimer le bloom suivant son axe, en même temps qu'il l'est entre la caisse et le cylindre intérieur, on avait adapté à cet appareil un mécanisme analogue à celui dont nous allons parler au sujet d'un troisième système. Ce mécanisme transmettait, à travers les plaques de support, une série de chocs au lopin: D'après M. Truran , cette seconde rotative, essayée pendant quelque temps, n'aurait point donné de résultats satisfaisants, et l'on en serait revenu aux squeezers ordinaires.

Rotative à compresseur latéral de J. Brown. Nous avons vu nous-mêmes appliquer, dans une des grandes forges galloises, un troisième système, inventé dès 1847 par M. Jeremiah Brown. Ce système est représenté par les fig. 1, 5, Pl. HI. La fig. 2 est une élévation latérale de l'appareil; la fig. 1, une coupe verticale par la ligne ab de la précédente. La machine consiste en trois cylindres a, b, c dont les positions relatives sont représentées par la fig. 1, et qui tournent dans le même sens (fig. 5). Le cylindre inférieur b diffère des deux autres par un collet ou saillie d qu'il porte à chacune de ses extrémités : les tables des deux autres cylindres sont limitées en longueur par ces deux collets, entre

mités de l'axe du cylindre e; les pignons gg fixés sur ces vis

engrènent avec la roue h; à celle-ci, enfin, est attachée un levier i à contre-poids j. Si une loupe trop forte est engagée entre les cylindres, la pression transmise au cylindre e fait reculer les vis f Quelques instants plus tard , quand la loupe a été comprimée et réduite d'épaisseur, la pression sur le cylindre c faiblissant, le levier à contre-poids le ramène par la rotation qu'il communique à la roue h et par suite aux vis [f. Les cylindres, dans la position où les représente la fig. 1, ont achevé le cinglage de la loupe K, qui va .quitter la machine. Une fois qu'elle est tombée, ils font 1/5 de révolution et peuvent recevoir une nouvelle boule. Quant à celle qui est cinglée, elle tombe sur la plaque de base L; c'est alors qu'elle est comprimée parallèlement à son axe par le mécanisme suivant : m est une manivelle attachée à l'axe du cylindre inférieur ; cette manivelle est reliée par la bielle n à un levier o dont dépend le bras p. Il est aisé de concevoir, d'après cela, que le bloom cinglé d'abord transversalement sera comprimé longitudinalement entre le bras P et un arrêt de fonte g, fixé au bâti de la machine. Mais cette compression longitudinale vient un peu

tard et le lopin est déjà froid quand elle s'exerce. Aussi l'inventeur de cette machine l'a-t-il modifiée depuis, de différentes manières, en vue de parer à cet inconvénient. Nous avons entre les mains copies de plusieurs brevets additionnels pris en 1856 et en 1858 par M. Jeremiah Brown. Dans l'un de ces brevets il relève le mécanisme de compression longitudinale, de manière à le faire agir pendant le passage même entre les trois cylindres excen-