Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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ÉTAT .PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FEr.
EN ANGLETERRE.
Trois fours de réchauffage, appliqués à cette fabrication, recevaient chacun un seul paquet pareil; la chaude y durait deux heures et demie à trois heures.
fixées les scies porte, à l'une de ses extrémités, une roue à réaction recevant la vapeur à son centre et la laissant échapper à sa circonférence. Cet appareil peut tourner, et avec lui les deux scies, à une vitesse de 2 à 5. 000 tours par
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Un train à trois cages desservait ces trois fourneaux. La première cage, à mouvement indépendant, contenait une paire de cylindres à cannelures rectangulaires non embottantes pour le soudage ; c'était une sorte de larninoir-blooming, à mouvement alternatif, comme nous en verrons dans les forges à rails. Les deux autr es cages, montées sur un même bâti, avaient: la première, 2 mètres environ de longueur, avec cannelures rectangulaires et quarrées (dégrossisseuses) ; la seconde, 1-,8o de longueur, avec cannelures ogives et rondes. Une machine de 35 à 4o chevaux donnait le mouvement à ces trois cages ; mais on la regardait comme beaucoup trop faible. Le paquet, amené au blanc soudant, était passé à plat à la première cannelure du blooming ; deux fois de champ à
la seconde; à plat à la troisième. A la vitesse de
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ou
15 tours, on renversait à chaque passage le sens du mouvement, sans chocs violents. La première cage des finisseurs donnait 4 passages : un
à plat, un de champ et deux autres à plat. Enfin la barre était finie sur la deuxième cage, par trois cannelures ogives et trois autres rondes. Scies mues directement pai la vapeur. - Ce laminage d'une seule chaude ne durait pas moins.cle 6 à 8 minutes. La barre encore rouge était dressée au marteau à main et immédiatement affranchie des deux bouts. Ce dernier travail était fait par deux petites scies, mues par l'action directe de la vapeur. A cet effet, l'axe même sur lequel sont turc de gros ronds ainsi préparés pour tiges de piston, une séparation complète entre la partie centrale et un anneau superficiel qui ne s'y était pas soudé au laminoir.
minute. Dans ces conditions, l'affranchissement d'une barre comme celle dont il s'agit dure c minutes environ, y compris le temps des manoeuvres entre le laminoir et les bancs de dressage et sciage. Ces scies, directement mues par la vapeur, sont très-simples et peu coûteuses : elles conviennent particulièrement à des fabrications comme celle qui nous occupe, où le travail est peu actif et presque toujours intermittent. Produits et consommations. - La durée totale du travail d'un paquet était de 5 heures environ, toutes manipulations comprises. Le paquet brut pesant à peu près 800 kil. (17 à 1800 liv.) , les trois fourneaux passaient donc par 12 heures ,
9 à ro tonnes brutes et produisaient 6 1/2 à 7 tonnes de barres finies, avec un déchet total de Si à 32 p. 100, dont 20 ou 21 de rognures. Les trois fours étaient desservis par un réchauffeur et deux aides; la consommation totale de chacun d'eux était de 50 à Si quintaux de grosse houille par 12 heures : cela correspond à peu près à Go ou 65 p. 100 de barres finies.
Le seul transport de chaque paquet du four au laminoir occupait 10 à 12 hommes et le laminage 20 ou 22, non compris les machinistes et chauffeurs.
A la scie, c'étaient les dresseurs mêmes qui faisaient le service. Le sortage et le laminage, y compris les manutentions accessoires, ne durant pour chaque paquet que dix à quinze minutes, le travail effectif de tout ce personnel n'é-
tait donc que de trois heures sur douze. Pour l'occuper continuellement, il eût fallu des commandes suffisantes pour huit ou dix fours à réchauffer. Au contraire, avec une production restreinte de 6 1/2 à 7 tonnes par jour, le personnel, composé d'éléments assez hétérogènes, manoeuvres