Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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FUSION DE L'ACIER
pouvait encore recevoir 8 oo kil, d'acier, et même 1.000 kil.,
en opérant des chargements successifs. Lorsque ce plan eut été examiné et discuté par MM. les directeurs de la forge de Montataire, quelques difficultés s'élevèrent sur son exécution, difficultés résultant, non des dispositions intrinsèques du plan, mais de l'absence de matériaux convenables pour les réaliser. L'usine ne possédait que des briques réfractaires de 0m,2 4 de longueur sur 0-, c 2 de largeur et om,6 d'épaisseur, fabriquées dans ses ateliers
en terre d'Ancienne, près Liége, mélangée de poudingues quartzeux de Belgique grossièrement pulvérisés. Il n'existait pas de grands voussoirs pour faire la sole, ni d.e briques de orn,8o de longueur pour former la couverture de la caisse
à réchauffer l'acier. La fabrication de ces pièces eût été très-facile, mais elle aurait exigé beaucoup de temps pour la
dessiccation et la cuisson. Il en eût été de même, à plus forte raison, de la construction d'une sole d'une seule pièce. Cette opération aurait pu se faire à , ou mieux encore dans un établissement spécial ; mais il aurait fallu deux
nu trois mois pour sécher une pareille masse de terre et quinze jours pour la cuire. On ne pouvait subir de pareils retards. Nous crûmes qu'il valait mieux employer les matériaux dont nous pouvions disposer et résoudre rapidement la question de fusion, sauf à se pourvoir plus tard de matériaux fabriqués spécialement pour la construction de nos fours. En conséquence, nous résolûmes 1° De remplacer la sole d'une seule pièce ou d'un. petit .nombre de pièces en terre réfractaire préalablement cuite,
par une sole battue sur place et formée d'un mélange de terre réfractaire crue et de terre cuite pulvérisée grossièrement .2° De remplacer la caisse à chauffer l'acier par deux bouts
de cornues .à gaz, d'une contenance équivalente, que l'on pouvait se procurer aisément chez les fabricants de ces appareils.
AU FOUR A RÉVERBÈRE.
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Pendant que l'on construisait les fondations du four de fusion, diverses expériences furent faites pour reconnaître le mélange de terres le mieux approprié au battage de la sole. Le problème à résoudre consistait à obtenir une matière ayant aussi peu de retrait que possible, et ne se fendant pas à la chaleur. On fit battre dans des moules en bois des gâteaux quadrangulaires de orn,5o de longueur, om,5o de largeur et or', Io d'épaisseur, formés des compositions suivantes 1,1.°
i. 0 Terré crue d'Andennes. 2/5'
N^ 5.
1/4 1/5
N" A.
/6
N" 2.
5/4 Même terre cuite grosA/5
sièrement pulvérisée,
5/6)
le tout agglutiné avec la moindre quantité d'eau possible. Ces gâteaux, ou grosses briques, furent séchés à l'air, puis à l'étuve, et enfin cuits pendant huit heures dans un four à réchauffer le fer. Le 0° i n'avait pris aucun retrait dans le sens de la longueur ni de la largeur, mais avait perdu quelques millimètres de son épaisseur. Le n° 2 n'avait rien perdu sur aucune de ses dimensions. Il en était de même des n"
et 4. Le dernier paraissait même avoir un peu gagné en longueur et largeur. Mais ces compositions présentaient, surtout sur les angles, une assez grande friabilité. Le même
défaut existait, à un moindre degré, dans la brique n° 2. Néanmoins, comme la sole battue sur place ne devait pas présenter d'angles vifs, la composition n° 2 (1/4 terre crue,
3/4 ciment en grains) fut adoptée comme remplissant le mkux les conditions désirées : absence de retrait et de fentes réunie à une suffisante solidité. En conséquence, on fit préparer pour le battage de la sole une masse suffisante de ce Mélange. Le ciment de terre cuite fut passé dans deux cribles, l'un à mailles de om,,aoi de côté, l'autre à mailles de o'n,o65 à orn,enik. La poussière et les grosses grenailles proVenant de ce double criblage furent également rejetées de
Manière à ne conserver que des grenailles de o'",00
à