Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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FUSION DE L'ACIER
AU FOUR A RÉVERBÈRE.
et les parois verticales quatre carneaux par où la flamme pouvait passer pour échauffer le fond de ces cornues. Dans la suite on fut obligé de boucher ces carneaux, parce que le fond des cornues, faites en matériaux trop peu réfractaires , entrait en fusion et se perçait sous l'action de la
L'air, amené par le conduit en tôle et fonte, était introduit dans le cendrier par une ouverture quadrangulaire de orn,25 de côté, placée à o"',60 en contre-bas de la grille. Toutes ces dispositions terminées, on fit passer dans le four un courant d'air froid pendant quatre jours, pour sécher la sole. Puis on alluma un petit feu d'escarbille dans le cendrier, afin de compléter cette dessiccation. Cependant les fours à creusets étaient achevés, ainsi que le bâtiment nécessaire pour les abriter. On résolut d'en profiter pour
flamme. L'extrémité de la voûte se raccordait par une courbure douce avec un rampant vertical tombant dans le canal aboutissant à la cheminée. La longueur du four à cornues n'avait permis de laisser que on',6o entre son extrémité et la paroi de la cheminée. Cette proximité , jointe à l'impossibilité de modifier le conduit souterrain qui desserVait plu-
sieurs autres fours, n'avait pas permis de placer dans ce conduit, comme nous l'aurions désiré, un registre vertical destiné à régler le tirage de notre four. Pour y suppléer autant que possible, on pratiqua dans le rampant vertical au bout du four une ouverture horizontale très-étroite. peu au-dessous de la plate-forme des cornues, ouverture dans laquelle pouvait glisser une forte tôle formant registre. Mais cette tôle, se brûlant très-vite , ne remplissait qu'uniparfaitement son objet. Le conduit souterrain aboutissait à la grande cheminée quarrée dont nous avons parlé. Cette cheminée a une hauteur de 26 mètres, une section intérieure quarrée de 1",5o de côté à la base et de o au sommet. Elle est destinée à desservir six fours, dont trois seulement marchaient. Les armatures du four, déjà placées avant la construction de la voûte, furent complétées par la pose des portes en fonte du cendrier, destinées à le fermer pour l'emploi du vent forcé, et par l'ajustage du tuyau porte -vent muni de son registre. Ce tuyau, d'un diamètre de o"',5, amenait le vent d'un ventilateur dont les dimensions principales et la vitesse sont les suivantes Diamètre 0,96 Épaisseur o,35 Nombre de tours par minute.
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1.9.0o à 1.500
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faire un certain nombre d'essais préliminaires, avant la mise en feu du four à réverbère. I". Essais au creuset (ire série).
Pour faire ces essais et surveiller ceux qui devaient être exécutés au four de fusion, nous nous étions assuré le concours de M. Sabatier, contre-maître fondeur d'acier, qui avait déjà, deux ans auparavant, dirigé à l'usine de Montataire des essais sur une assez grande échelle ayant pour objet la fusion des aciers puddlés, avec addition d'une certaine quantité de fonte comme matière carburante. Les matières sur lesquelles nos essais actuels devaient porter consistaient dans : 10 Un lot assez considérable de vieilles limes, de toute nature et de toutes provenances 2' Un lot d'acier puddlé récemment fabriqué ad hoc à l'usine, avec des fontes provenant du fourneau d'Ivoy-lePré (Berry) et produites au charbon de bois; 5° Un lot d'acier puddlé récemment fabriqué avec des fontes à l'anthracite provenant des hauts fourneaux d'Ys-talifera (pays de Galles). On se proposait de constater le degré de fusibilité et la qualité des aciers à fondre, et de reconnaître 1° Si l'addition d'un laitier altérait ou non la qualité des aciers à fondre ;