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Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)

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ou moins à la première coulée. Il devra. toujours, en ffet,

de faire forger, avec les lingots obtenus , des noyaux ou

rester alors une certaine quantité d'acier retenue par les

âmes de pièces de campagne du calibre de 4. De là la forme

anfractuosités de la sole et par la viscosité du laitier. Mais

cette quantité est une première mise qui se transmet de

cylindrique adoptée pour la panse de la lingotière. Il faut réduire, par le forgeage, les lingots d'acier au quart environ

coulée en coulée, et que l' on retrouve à la fin dela campagne,

de leur section primitive pour obtenir un bon serrage et

lorsque la sole est renouvelée. C'est ce que les fusions sui vantes mettront en évidence. Pendant qu'on procédait à la reconstruction de la sole; nous fîmes placer sur un tour l'un des deux fragments de la partie inférieure du lingot pour en enlever la surface et constater l'étendue de la zone bulleuse. On enleva om,o5 d'épaisseur sur la moitié de la hauteur de ce 'fragment, et l'on reconnut que les bulles affectaient partout la même

effacer toutes les bulles. Or les noyaux de canons devaient être, dans notre pensée, réduits à o", i8 de diarnètre, pour recevoir une bague à tourillons et un cerclage au tonnerre. C'est pourquoi l'on adopta, pour la lingotière, le diamètre de o"456, donnant une section quadruple. Le goulot formant la partie supérieure de la lingotière avait pour but d'obtenir, avec une quantité moins considérable de métal, une masselotte suffisamment élevée pour comprimer fortement le corps du lingot, lui donner une grande densité et éviter les

disposition, prenant naissance au-dessous de la mince croûte solide qui formait la surface du lingot, et se dirigeant vers l'axe obliquement de bas en haut. Ce fait achevait de

démontrer que les bulles étaient dues au développement de gaz qui avaient pris naissance au contact des coquilles, et qui avaient cherché leur issue à travers l'acier liquide; mais n'avaient pu s'échapper, la solidification du métal ayant

été trop prompte. Pour éviter le retour de Cet accident, nous fîmes couler en fonte une lingotière pouvant contenir environ 6o'o kil.

d'acier, formée de trois pièces et représentée Pl. IV, fig. 6. Cette lingotière se Composait d'une partie cylindri-

bulles autant que possible; Enfin la forme lenticulaire concave de la plaque de fond, destinée à .se reproduire convexe sur le lingot, avait été adoptée pour éviter que, la surface du lingot s'étendant plus que le centre au forgeage,

il ne se formât à la base une cavité qui aurait rendu plus difficile l'étampage de la culasse. Quoique nous n'ayons pas réussi à forger des noyaux de canon, par des raisons qui seront exposées plus loin , il ne nous est pas démontré que ces dispositions ne soient pas avantageuses pour le coulage des lingots destinés à cet emploi. Une seule lingotière ne pouvant suffire pour plusieurs

que de o",56 de diamètre sur om,6o de hauteur, d'une partie tronc-conique haute de om,2o et d'un diamètre de

coulées successives, nous en fîmes fondre une seconde du même modèle, mais en allongeant de om,5o la partie

om,2o à la petite base ; enfin d'une seconde partie cylindrique se raccordant à la partie tronc-conique, ayant 0' , 2 o de diamètre et om,4 o de hauteur, et ouverte par le haut. La lingotière avait aussi la forme d'une espèce de bouteille ou de bidon, comme ceux que l'on emploie pour renfermer l'huile à brûler. Le fond était formé, d'une plaque de fonte

cylindrique supérieure ou goulot, qui fut ainsi porté à o"1,7o;

offrant une surface lenticulaire concave de om,o4 de flèche. Voici les raisons de ces dispositions : nous nous proposions 1

AU FOUR A RÉVERBÈRE.

FUSION DE L'ACIER

à partir de son raccordement avec le segment troncconique. Cet allongement avait pour but d'admettre une plus forte masselotte d'acier, et au besoin même une certaine

quantité de laitier au-dessus du métal, pour augmenter la pression.

En même temps nous fîmes monter un tambour en tôle pour dérouiller les limes, que nous comptions y faire tourner

.