Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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FUSION DE L' AMER
petites briques et présentant un grand nombre de joints, avaient parfaitement tenu, et auraient encore résisté quinze jours ou même davantage. Des autels d'une seule pièce, avec courant d'air intérieur, tiendraient encore plus long-
temps. Nous avons vu des autels de cette sorte chez
MM. Beudon et Dalifol, fabricants de produits réfractaires à Paris, 19, route d'Ivry, et la compagnie de Montataire
leur en a commandé un pour l'essayer dans un four à réchauffer à vent forcé. Quant à la forme générale du four, nous avons pu constater que les modifications qui y avaient été apportées en dernier lieu n'étaient pas heureuses. L'élévation de la voûte,
qui avait pour but d'en assurer la conservation, n'a pas
produit cet effet, si ce n'est au-dessus de la grille. La voûte s'est rongée avec la même rapidité, parce que les gaz les plus chauds, étant en même temps les plus légers, tendent toujours à monter et à en lécher la surface. Mais, par la même raison, la sole nous paraît avoir moins bien chauffé. Nous croyons donc que la voûte devra, dans les fours définitifs, être aussi rasante et aussi basse que possible , pour forcer la nappe de gaz incandescents à lécher le bain de laitier. On ne peut tirer aucune conclusion des consommations faites pendant cette dernière série d'opérations, à raison des accidents qui, dès le principe, ont rendu la marche du
four irrégulière. Disons seulement qu'il a été consommé pendant toute la campagne, du 4 au 8 février au soir, 14.380 kil, de houille, y compris l'échauffement du four. La durée totale du feu ayant été de 95 heures, cela représente seulement une moyenne de 15o kil. par heure. Mais comme il y a eu 20 heures d'échauffement sans donner le vent, plus le temps des décrassages de grille, chargements, percées, nous pensons que la consommation devait atteindre à 250 kil. dans les moments de plein feu.
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AU FOUR A RÉVERBÈRE.
Il avait été chargé dans le four kil
Â3aa
Acier puddlé Fonte d'Ivoy Total
910
2 23a
11 en a été retiré en diverses fois .
.
u.033 199
Différence
représentant un déchet p.100 de 8,9.
Mais nous ferons remarquer qu'il a dû y avoir des car-
cas brûlés dans la nuit du 7 au 8 février, des grenailles restées dans le laitier, et des morceaux perdus lors du cassage au mouton du fond de sole. On ne peut donc baser aucun calcul sur ce déchet apparent. La seule remarque utile à déduire des opérations de qui a rendu un produit égal à la mise, a duré 6 heures, quoiqu'on opérât sur un cette série, c'est que la fusionn°
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acier très-ferreux. On peut donc considérer ce laps de temps comme celui qui sera nécessaire pour fondre les aciers les plus réfractaires. Il ne nous reste plus qu'a rendre compte de l'état et de la qualité des lingots d'acier obtenus des trois premières fusions de cette série. La première observation qui nous frappa en examinant ces lingots, c'est qu'ils avaient tous été touchés plus ou moins, en les coulant, qu'ils portaient des pailles longitudinales, et parfois des aspérités provenant de portions de laitier qui avaient coulé avec l'acier et s'étaient figées contre la lingotière. Bien que ces résultats puissent être attribués en partie à l'inhabileté de nos ouvriers
fondeurs, accoutumés à couler de la fonte, mais non de l'acier, nous considérons la coulée à la versée avec des poches comme un système vicieux et délinitivementcondatnné. En effet, il nous semble impossible, de diriger le jet d'acier avec assez de précision pour qu'il ne touche pas les parois de la lingotière, et d'empêcher le laitier, qui vient toujours