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FUSION DE L'ACIER

AU FOUR A RÉVERBÈRE.

réaliser dans les diverses parties du four, ce chiffre ne sera certainement pas atteint. En employant les mêmes matériaux dont se composent les briques réfractaires de Montataire, et apportant seulement plus de soin dans l'élaboration des terres et le mélange des ciments, on pourrait obtenir une plus longue durée des

remarquable et qui ne coûtent pas plus cher que celles qu'on brûle à Montataire. En effet, M. le directeur de l'usine à glaces de Saint-Gobain a envoyé à cette forge,

briques. La substitution de grands voussoirs aux petites briques exercera encore plus d'influence sur la résistance de la voûte à l'action de la flamme. En admettant que chacune de ces modifications procure une prolongation de durée de quatre jours, on aurait ainsi doublé et porté à quinze jours la campagne d'une voûte. ,Enfin, si l'on remplace les terres

d'Andennes par celles de Forges, de Courpières, de Bolène ou de Stourbridge et Stannington, on obtiendra encore une amélioration très-importante, qui portera probablement à un mois et peut-être plus loin encore la durée de nos voûtes.

On obtiendra un résultat non moins avantageux par la substitution d'une houille plus pure à celle que nous avons employée. C'est surtout par l'action corrosive des cendres du charbon entraînées par le courant d'air,que les voûtes se détruisent. Les nombreux échantillons de stalactites ou chandelles de la voûte, que nous avons recueillis, mettent ce fait en pleine lumière. On remarque, en effet, sur ces échantillons un enduit vitreux noir ou jaunâtre, de nature ferreuse, beaucoup plus épais sur le côté des stalactites regardant la grille. Ce côté est, de plus, rendu rugueux par

les cendres qui s'y sont attachées. Bien que l'on n'aperçoive pas de pyrite à l'oeil nu dans la houille que nous avons employée, cependant l'abondance et la couleur noi-

râtre du mâchefer qu'elle produit, la nature des cendres fusibles qu'elle dépose sur les parois du four ne permettent pas de douter qu'elle n'en contienne une forte proportion.

Or, il serait facile à une aciérie située à proximité des houillères belges de se procurer des houilles d'une pureté

comme échantillon, quelques wagons d'une houille belge adoptée dans son établissement pour la fusion du verre à glaces dans des pots ouverts. Cette bouille ne renferme que 5 p. ioo de cendres blanches et nullement ferreuses. Cette dernière qualité est très-importante dans une fabrique de glaces, parce qu'une faible quantité de cendres chargées de fer suffirait pour donner aux verres une teinte jaune. Essayée dans les fours à réchauffer de Montataire, cette houille a montré beaucoup de puissance calorifique, mais une flamme plus courte que celle des charbons actuellement employés. C'est un inconvénient pour cette forge, où l'on tient à produire le plus de vapeur possible au moyen des flammes perdues des foyers métallurgiques. Pour nous, ce serait un avantage plutôt qu'un inconvénient, parce que nous devons chercher à concentrer la chaleur dans notre four plutôt qu'à obtenir une grande longueur de flamme

pour la production de la vapeur. Le directeur de SaintGobain ne nous a pas fait connaître le nom de la mine d'où provient cette houille remarquable par sa pureté. D'a-

près les renseignements que nous avons pris auprès de M. Gabriel Dehaynin, l'un des hommes les plus compétents en cette matière, elle doit, selon toute vraisemblance, provenir de la houillère dite Belle-et-Bonne, ou du Levant-du-Flénu. Nous croyons qu'il est possible de se procurer, sur le bassin de la Loire, des houilles d'une pureté à peu près égale, et d'une puissance calorifique encore supérieure. En choisissant ces qualités de combustibles, on prolongera certainement dans une forte proportion la durée des voûtes et des parois des fours. Nous avons déjà indiqué un dernier moyen pour atteindre à ce résultat : ce serait de construire la voûte et les parois en pièces creuses à travers lesquelles on ferait passer