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EN ANGLETERRE.

ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

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forges. Cette organisation, avouée pour quelques forges,

dissimulée pour d'autres, semble très-fréquente dans le Staffordshire, surtout depuis 1857, date de la dernière

CHAPITRE PRP:MIER. STMITORDSIIIREt

crise américaine. 5 i. Organisation spéciale des forges de ce district.

Causes et effets de la concurrente.

L'extrême morcelle-

ment des mines, la multiplicité des usines de moyenne importance (1); voilà deux traits généraux du Staffordsbire qu'on connaît déjà. Il en est un troisième à signaler en ce qui concerne spécialement les forges : c'est leur séparation d'avec les hauts fourneaux et les mines. La fabrication du fer, dans cette contrée, est le plus souvent une industrie distincte qui s'alimente de matières premières,

houilles, fontes, etc., aux cours du marché. De lk. une concurrence des plus actives qui, jointe à des circonstances dont il sera bientôt question, a aggravé beaucoup les crises périodiques du commerce des fers. Chacune de ces crises a donné lieu à des liquidations forcées où les hauts fourneaux et les forges restaient entre les mains des banquiers, garantie trop souvent insuffisante des capitaux avancés par ceux-ci. Ces étaDeux classes de forges. Premiére catégorie.

blissements étaient, aux époques de reprise industrielle, pris à bail par des entrepreneurs qu'encourageait la hausse cies prix. Des spéculateurs, munis d'un très-petit fonds de roulement d parfois même d'un capital d'emprunt, trou-

vaient là un moyen facile de s'improviser maîtres de (i) On compte dans le Statrordshire (South-Staffordshire) 109 for-

ges, dont quelques-unes Ont jusqu'à 5o et 56 fours à puddler; Mais ce sont des exceptions il y en a beaucoup plus de celles qui n'ont que 20 à tn3 et même de io à 3. fours. D'après M. Hunt, les 109 forges existant dans ce district en '858 comprenaient, en tout, i.945 puddlings, c'est-à-dire une moyenne de 19 à an fours par établissement.

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Il faut savoir l'existenq de cette première catégorie de forges pour bien apprécier l'allure de la fabrication dans ce district. La précipitation de leurs ventes paraît être, en effet, pour beaucoup dans la persistance des bas cours depuis quelques années. En outre, limitées par la faiblesse de leurs capitaux et par les obligations toujours onéreuses de leurs emprunts, ces forges ont cherché l'abaissement des prix de revient dans l'emploi de matières premières moins choisies. L'usage des fontes à doses plus ou moins élevées de scories de forge s'est développé très-rapidement sous cette influence. Il en résulte que la marque du Staffordshire n'est plus aujourd'hui une garantie suffisante pour le consommateur. Il n'y a de sécurité pour lui que dans le nom du fabricant. Il est heureusement un assez grand Seconde catégorie. nombre d'usines qui, à cet égard, font contraste avec les précédentes. Ce sont , en général, les plus considérables

parmi elles, il en est même plusieurs qui sont organisées comme les grandes entreprises du Pays de Galles, c'est-à-dire qui ont, à la fois, mines, hauts fourneaux et forges. Elles roulent avec leurs propres capitaux et soit par cette cause, soit par les soins qu'elles continuent à donner à la qualité, elles luttent contre l'avilissement des prix.

Les forges de cette seconde catégorie ne font figurer dans

leur prix de revient aucun intérêt de capitaux et parfois même elles comptent la fonte et la houille aux prix auxquels elles leur reviennent. Les premières, au contraire, achetant fontes et houilles sur le marché, les portent sur leur comptabilité chargées déjà des bénéfices que comportent les cours. Les fréquentes locations d'usines per-