Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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DU .FER
ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE 348 Industries secondaires établies clans le Starfordshire clés la Cependant déjà dès la fin du siècle fin du siée le dernier.
dernier la fabrication du fer y était liée à des industries
d'ouvraison comme la clouterie, la taillanderie, la tréfilerie, la casserie, etc., qui étendait notablement son rayon d'écou-
lement. Alors déjà ces ateliers secondaires étaient nombreux autour de Birmingham, Duddley, Stourbridge, etc.
ils absorbaient une bonne part des fers forgés du Stafford-
sbire, part d'autant plus grande que la production de
ceux-ci était alors plus réduite. Après les transformations
profondes que les progrès de la mécanique ont opérées dans ces sortes d'industries, on est même étonné de retrouDuddley, des ver, encore aujourd'hui, aux alentours de roulant parallèlement à ces fabriques de clous à la main,
immenses clouteries mécaniques que l'on visite aux portes
de Birmingham. Les premières ne diffèrent pas des se-
condes par les moyens d'ouvraison seulement, mais encore par la qualité du fer mis en oeuvre. Les élaborations multipliées par lesquelles passait le métal dans ces anciennes fabrications réclamaient de la qualité, et c'est à cette première influence qu'il faut, sans contredit, attribuer 1a-spécialité des forges du Stafforcishire : la fabrication de bonnes barres marchandes. Développement des industries d'élaboration secondaire. Grâce aux progrès incessants que les découvertes des Watt de la et des Arkwright déterminèrent dans les industries débouchés s'en joignirent laine et du coton, à ces premiers bientôt d'autres plus importants. Les nombreux ateliers de construction de machines et de métiers mécaniques, qui surgirent à la suite de ces découvertes, réclamaient encore des fers de bonne qualité. Plus tard les perfectionnements de la grande industrie des transports par terre et par eau provoquèrent un nouvel accroissement de la consommation des bonnes barres marchandes. C'est pendant cette dernière période que Wed-
EN ANGLETERRE.
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nesbury, Wolverhampton, etc., ont vu naître et grandir leurs ateliers de forgerie proprement dite. Ces nouveaux ateliers d'ouvraison, autrement importants que les anciens, durent satisfaire d'abord aux demandes du réseau ferré anglais et aux besoins tous les jours croissants
des filatures du Lancashire et du Yorkshire. Peu à peu
aussi on y vit affluer les commandes étrangères, les commandes des pays qui prenant à l'Angleterre ses procédés industriels, devaient lui emprunter en même temps les outils nécessaires à leur exécution. Ainsi, grâce à la transformation des fers en objets ouvrés, machines, métiers, etc. ,"le Staffordshire (et avec lui une partie du Yorkshire, le West-Riding) sortait des limites du marché intérieur pour affronter le commerce d'exportation
qui lui semblait d'abord interdit. Ainsi se constituait, en un mot, ce groupe industriel unique au monde, où se trouvent les villes les plus populeuses et les plus riches après Londres. Birmingham et ses annexes, débitant le fer sous forme d'outils, d'instruments, pièces de forge, ustensiles, etc.; Leeds et Manchester, l'une avec ses lainages, l'autre avec ses cotonnades, toutes deux avec des ateliers de construction qui n'ont de comparables, pour le nombre et l'importance, que les filatures qu'elles desservent en moteurs et métiers ; Liverpool, enfin, qui entre-
tient la production de toute cette contrée par un mouvement sans arrêt d'importations et d'exportations ; Liverpool, peu à peu agrandi jusqu'au rang des premiers ports du monde, et où se concentre tous les jours davantage le commerce de cette région occidentale du Royaume-Uni, au grand détriment de Londres lui-même.
En mettant en présence ces industries si diverses, nous ne voulons que faire sentir l'appui mutuel qu'elles se sont prêté clans leurs développements. Nous voulons montrer comment un district, en apparence beaucoup plus mai placé TomE I, 1862.
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