Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER 3° Barres marchandes. 1`,15 de puddled bars à 5 liv. 0`,50 de houille à 7 su.
5
sh. 15_ 3
Main-d' uvre Frais généraux, entretien, etc.
EN ANGLETERRE. d. »
6 » »
Revient spécial des 1.015 kil.. Loyer d'usines et intéréts.
.
.
Total
A défalquer pour rognures, rebuts, etc. Revient des i.o15 kil, en forge.
6
15
6
4
»
6
19
G
12
G
15
7 .
Id. au port de Glasgow,6 liv. 14 sh. à
6
167,60 Id. des 1.000 kil, en francs.. . Ooseruation. Il s'agit toujours la de paquets en barres puddlées, dont les cou: vertes seulement sont ballées. Mais pour Best ou Best-Best, indépendamment du fer puddlé à 5 liv. 5 sh. ou 5 liv. 15 su., on emploie dans les paquets des propor-
tions plus élevées de ballages, ce qui accroit les prix de revient et les porte à 7 liv. 10 SIL ou
Les forges écossaises auraient donc sur celles du Staffordshire le double avantage d'un prix de revient plus bas en forge et de frais de transports moins élevés jusqu'à la mer. On a par là une mesure de la concurrence que les premières peuvent faire aux secondes sur les marchés exté-
rieurs. En fait; antérieurement au traité de commerce entre la France et l'Angleterre, notre littoral de l'Océan avait reçu plus de fers d'Écosse que du Staffordshire. Le Havre et Rouen particulièrement semblent avoir donné la préférence à ces produits. S 5. Débouchés, prix de vente bénéfices des maures de forges.
Production des forges écossaises. -- Les forges écossaises, au nombre de cinq ou six principales, produisent
de ioo à 1 2 O. 000 tonnes de fers de diverses sortes, mais il ne paraît pas y avoir là-dessus plus de 70 à 80. 000 tonnes 1111
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de barres marchandes. Exportation.- Sur la production totale , un quart (c'està--dire de 25 à 3o. 000 tonnes) s'écoulent par exportation; voici les principales expéditions étrangères pour 1859 :
1
Amérique britannique. .....
7.325:.tonnes.
7 299 Indes orientales 3 314 Espagne et Portugal France (ports de l'Océan). . . 2.813 1.982 Allemagne , Danemark, etc. .
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Les débouchés locaux conservent donc plus d'importance en Écosse que dans le Stalfordsh ire. Aussi par ce premier motif les prix de vente y sont-ils beaucoup moins variables
dans l'un que dans l'autre district. Une autre raison de cette constance relative des prix se trouve dans la faible concurrence que se font des usines peu nombreuses, dont la production dépasse à peine les besoins toujours croissauts de la consommation intérieure. Écart exceptionnel entre les prix des fontes et des fers. -
L'indépendance des maîtres de forge écossais vis-à-vis des fondeurs donne aux premiers un autre avantage : ils profitent des baisses fréquentes que provoque la spéculation sur les prix des fontes de moulage. Aussi l'Écosse présente-t-elle, à certains moments, cette circonstance particulière d'un écart entre les prix des fers et celui des fontes notablement supérieur à ce qu'il est partout ailleurs dans le Royaume-Uni. Les procédés de fabrication sont peut-être en Écosse plus généralement soignés qu'ailleurs : sauf une ou deux forges
qui sont liées à des hauts fourneaux, on n'emploie point de scories de forge Clans les lits de fusion. Les corroyages au marteau y sont bien pratiqués. Néanmoins, il n'y aurait point dans la perfection du travail de quoi motiver cette particularité de l'écart entre la fonte et le fer de ce district. Elle tient principalement, répétons-le, à l'indépendance du commerce des fontes et des fers, aux spéculations surtout que comportent les premières. Bénéfices des maures de forges.- Dans ces conditions générales, on voit aisément que le maître de forges d'Écosse doit faire des bénéfices généralement plus élevés que celui du Staffordshire. Et, en effet, pendant des années de langueur relative, comme 1856 et 186o, des barres coûtant 6 liv. 15, se vendaient, 7 liv. 5 à 7 liv. io sh. avec escompte ordinaire: soit un bénéfice de io à 15 sh. par 3.015 kil, en sus des intérêts de capitaux.