Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
CHAPITRE III. CLEVELA» ET DURHAM.
Proportions des divers produits du Cleveland et du Durham. La fabrication des barres marchandes est encore plus accidentelle dans le Cleveland et dans le Durham qu'en
Écosse. Les quelques grandes forges, établies dans cette région orientale de la Grande-Bretagne, se sont outillées spécialement pour la fabrication des rails et des tôles communes. Citons comme exemple, l'une des plus considérables, dont la production en 1859 se divisait en : 10 pour 100 de fers en barres. 50 pour ion de tôles. 6o pour Ioo de rails.
Si ces proportions étaient généProduction totale. rales, il en résulterait que sur une production totale de 180 à 2 00. 000 tonnes de fer malléable, ce groupe ne donnerait que 18 à 2 O. 000 tonnes de barres. La moitié environ serait exportée et le reste consommé dans les environs. Encore dans ces 20.000 tonnes, faudrait-il comprendre une certaine quantité de barres communes qui rappellent les qualités de Galles plus que celles du Staffordshire ou de l'Écosse. Nous pensons cependant que la proportion totale de barres marchandes est un peu plus élevée.
Au reste, sauf les seuls produits de la forge de Tudhoé, les qualités dans le Cleveland et le Durham sont inférieures et insuffisantes pour la fabrication des fers de petit échantillon. Les meilDiverses qualités fabriquées dans ce district.
leures marques proviennent, nous l'avons déjà dit, de fontes grises, brutes ou rnazées, à peu près comme en Écosse. Dans le Cleveland, on paraît seulement faire un emploi moins fréquent des fontes grises d'hématite. Les
EN ANGLETERRE.
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matières premières sont peut-être de qualité un peu inférieure à celles d'Écosse, mais elles coûtent moins cher. Les fontes grises n" 3 et 4, base de cette fabrication, valaient en 1859 et 6o de 48 à 49 sh. la tonne, au lieu de 52 sh. en Écosse. La houille noisette coûte, rendue dans les forges du Durham, 4 sh, la tonne, et le menu , 2 su. G d.; dans celles du Cleveland, 5 sh. la houille noisette et 5 su. 6 d. à 4 sh. le
menu.
Prix de revient. Les prix de main-d'uvre par catégories de travaux sont sensiblement les mêmes que dans les deux chapitres précédents: Dans ces conditions, les prix de revient, intérêts de capitaux compris (1), sont de 5 liv. 5 sh. à 5 liv. 5 pour la fonte muée; de 4 liv. à 4 liv. io pour le fer puddlé, et 6 liv. à 6 liv. 10 sh. pour les barres marchandes de première classe, provenant de mélanges de 1/4 à 1/5 fin métal et 3/4 à 2/5 fonte brute. Par l'emploi exclusif de fontes mazées ou par le puddlage direct des fontes chaudes n° s et 11° 2, on prépare des barres dites Cleveland-best, à un prix qui atteint 6 liv. 15 à 7 liv.
les soiS kil.
Bénéfices des maîtres de forges. Les marques ordinaires se sont vendues, en 1859-60 : 6 liv. io sh. à 7 liv., et les Cleveland-best, 7 liv.. 10, c'est-à-dire le prix des marques « bon ordinaire » dii Staffordshire. Les bénéfices des maîtres de forges da Cleveland se seraient donc élevés à 10 ou 15 sh.pour l'une et pour l'autre variété, c'est-à-dire à un chiffre à peu près égal à celui de l'Écosse, malgré l'avantage de matières premières à plus (1) En raison de la date récente de leur création, les forges du Cleveland et du Durham font figurer dans leurs prix de revient des intérêts de capitaux plus élevés que ceux comptés dans le
Staffordshire. TOIIE I, 1862.
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