Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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EN ANGLETERRE.
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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
d'intermédiaires. Citons-en, pour finir sur ce sujet, un exemple emprunté à une note publiée par M. Desbrière dans les Comptes rendus de la Société des ingénieurs civils (1). Cet exemple se rapporte à l'usine de Park-Gale, près de
Rotherham (Derbyshire). C'est une forge à barres marchandes , dont le fer serait, d'après l'auteur de la note, mou et ductile, mais peu rouverin. Le procédé suivant y était appliqué aux fournitures d'un des principaux chemins de l'Angleterre, du Great-Northern « Les couvertes proviennent directement de loupes éti« rées au marteau frontal, sans laminage. Les couvertes « ainsi obtenues ont io pouces sur 1 pouce 1/4 (om,25o sur « om,o31). Elles entrent sous cette forme dans la compo« sition du paquet. Pour quelques compagnies qui l'exigent « encore, on leur fait subir une chaude et un laminage « supplémentaires. Mais, pour aucune, on ne fait de pu« guets pour couvertes, de sorte que les couvertes sont « toujours d'une seule pièce et sans soudure. Quelquefois « seulement, quand une loupe ne suffit pas, on en réunit « deux au sortir du four à puddler, et on les martelle en« semble pour former une couverte. « Le paquet pour rails a oPli or°, soit om,25/om,25; on «y tolère des bouts coupés dans le milieu. Il passe d'abord dans les trois premières cannelures de l'ébaucheur, qui « est à mouvement alternatif et qui fait ainsi fonction de
« blooming. Il passe dans la première cannelure à plat, « dans la seconde sur champ, dans la troisième à plat et «deux fois. Il a alors 7 pouces ou oin,175 sur om,175. Il est « remis au four et passe alors dans la dernière cannelure de
«l'ébaucheur et du finisseur, qui, étant monté sur les « mêmes arbres que l'ébaucheur, est également à mouve(t) Mémoireg et comptes rendus de la Société des ingénieurs civils, 2' série, ie année, A cahier, 1859, pages h59 et 46o.
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(ment alternatif. Les machines sont un peu faibles, mais «la nature du fer et la composition du paquet (tout en fer « du même numéro) sont telles que la soudure de ces rails « est parfaite.
«Le prix des rails de Park-Gate est de s8,75 les too kil. « rendus à Liverpool. Ce prix est énorme pour l'Angleterre; « mais plusieurs compagnies aiment mieux le subir que de « prendre les rails à bas prix du pays de Galles. Les fabri« cants acceptent avec le Greath-Northern un délai de ga-« rantie de sept années. Ce fait est la meilleure preuve de «la bonne qualité de ces rails et de l'importance majeure « de la bonne soudure; car, je le répète, le fer de Rother« ham est un peu mou et serait considéré par beaucoup de «personnes comme impropre à faire des rails. » Écart de prix entre les rails supérieurs et les fers marchands. - On verra, par le tableau des prix que nous rapporterons plus loin, que les rails de Rotherham sont intermédiaires entre ceux de Lowmoor et les meilleurs du Cleveland. Observons seulement ici que ce haut prix ne semble point motivé absolument par le seul mode de confection des couvertes, même en tenant compte du coût vraisemblablement élevé des fontes traitées à Rotherham. Les détails très-succincts donnés par M. Desbrière surrinstallation des laminoirs nous font supposer que l'outillage n'y a pas la puissance et la capacité de production que nous avons observées dans les forges galloises ou du Cleveland. C'est là une circonstance qu'on retrouve plus ou moins dans toutes les usines à fer marchand qui ne s'occupent des rails que d'une façon intermittente. Ces produits y reviennent nota-. blement plus cher qu'ailleurs, par cette. raison, en même temps que par celles d'un procédé plus soigné et de matières premières plus choisies. Les rails, en un mot, y sont des extra, au même titre que les fers de construction dont nous allons dire quelques mots.