Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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AU FOUR GALLOIS.
TRAITEMENT DE LA GALÈNE
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nerai et s'éloignent d'autant du côté d'avant où coule le plomb ; la voûte est élevée de près d'un mètre au-dessus de
la grille, le courant gazeux principal est donc distant des matières. Le bassin intérieur en forme de fossé profond est atteint par le plomb sans long parcours ; enfin la porte ménagée dans la plaque de coulée laisse au-dessus d'elle accès constant à un filet d'air froid qui vient frapper la surface du bain métallique.
Lorsqu'on opère sur des minerais identiques dans des fours différents et avec des ouvriers d'énergie diverse, la quantité de matière passée dans un temps donné dépend de deux variables : nature de l'appareil, efforts développés par le fondeur. Désignons par c le poids d'une charge en kilogrammes, par d la durée en heures de l'opération, par a le poids de minerai passé en douze heures, c'est-à-dire la mesure de JJiain-d'oeuure; production.
l'activité du four. On a : a =12-e- ; ce qui donne : d
Valeurs de a
Stiperstones Snailbeach. Bleyberg.
1.827 kil 1.625 216
Poids passé par homme et par 12 heures.
913 812 1o8
L'ouvrier allemand élabore dans un temps déterminé huit fois moins de minerai que le fondeur gallois, et l'énergie de ce dernier, quoique probablement supérieure, ne peut pas
l'être dans le rapport de 8 : i ; de là ressort jusqu'à l'évidence l'infériorité du four de Bleyberg. Je ne pousserai pas plus loin la comparaison de ces deux méthodes, et malgré l'importance de la question je renoncerai, pour ne pas dépasser le cadre de cette notice, à établir un parallèle entre le four gallois et le four breton. Ce dernier employé en France possède les trois portes de travail de la face d'avant, et jouit en conséquence d'une partie des avantages du réverbère anglais.
Avantage économique d'une activité modérée.
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En ad-
mettant trois cents jours de travail par année, il suffit de multiplier l'activité journalière (a) par 600 pour obtenir le poids de minerai, qui peut être traité par un four en un an. Nous avons ainsi pour : Stiperstones Snailbeach.
. 1.096 tonnes. I Activité annuelle. 975 tonnes.
Dans les grandes usines du Flintshire où l'on pousse à la production, on charge au four gallois 1k,066 chaque six heures, et l'on atteint une activité annuelle de 1.280 tonnes.
On réalise en même temps une économie sur la maind'oeuvre et sur le combustible ; mais en revanche l'opération
conduite trop rapidement n'offre pas dans la première période la même netteté qu'à Snailbeach ; on obtient au réverbère moins de plomb métallique et plus de crasses, et la perte monte à 10 p. Ioo de plomb contenu. Ici, comme partout, il y a avantage à ne pas forcer la production des appareils, et la supériorité économique reste acquise à une activité modérée et bien entendue comme celle de Snailbeach. Conclusion. De cette discussion, je suis loin de conclure que le four gallois devrait être partout préféré pour le traitement de la galène, et il importe de rappeler les circonstan-
ces auxquelles il se prête et les conditions dans lesquelles il réussit.
Lorsqu'on extrait des minerais de plomb très-argentifères, ainsi qu'il s'en trouve sur beaucoup de points de la France, on ne doit pas demander à la préparation mécanique un schlich d'une teneur élevée ; dans ce cas important le réverbère cède la place au four à manche. Mais si l'on a affaire à de la galène pauvre en argent et
riche en plomb, particulièrement si la gangue est peu quartzeuse, le four gallois donnera assurément de bons résultats. On' objectera peut-être que certaines localités n'ont Toms I, 1862.