Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)

522

EN ANGLETERRE.

ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

à l'entreprise, au taux de

Fabrication de Latte). n° 27 de la jauge.

Dimensions et poids des feuilles et des bidons. -Les échan-

tillons que nous avons vu fabriquer avaient une surface de 54 pouces (im,55) de long, sur 28 pouces (o"',7o) de large et peSaient de 5 1/2 à 6 liv. soit 2 1/2 à 5 kil, par feuille. Pour cette largeur et cette épaisseur on ne travaillait plus en paquets, mais en bidons; le larget en fer brut, martelé et laminé, dans lequel se découpaient les bidons avait 4 pouces de large et /2 à 5/4 de pouce d'épaisseur. On cisaillait sur fragments de i pied 6 pouces de longueui et pesant 4 kil. environ. Le matériel comprenait un seul Matériel et personnel. four à réchauffer ; un four à recuire à feu nu ; trois cages de laminoirs, la première ne servant qu'en cas de travail par paquets. Le personnel était de: i lamineur et i aide, releveur et i aide, i seul réchauffeur. Le bidon amené au rouge passait d'abord Travail. isolément à la cage dégrossisseuse et une ou deux fois à la finisseuse. De la même chaude on passait par deux feuilles à la finisseuse jusqu'à ce que le fer filt au rouge sombre. Amenées alors aux dimensions superficielles de om,8o sur ,20 environ, les feuilles étaient réunies quatre à quatre et chauffées jusqu'au rouge cerise dans Je four à recuire. Enfin, après le laminage qui suit cette seconde chaude, on chargeait huit feuilles ensemble au dernier recuit. On produisait 2 tonnes à Prodbits et consommations. 2 tonnes 1/2 de 2 400 liv. par 12 heures ; on consommait tonne 1/4 de houille par tonne de tôle cisaillée et 5 à 6 quintaux de fer par 2 o quintaux de produit cisaillé; sur ce déchet de 5 à 6 quintaux, il en rentrait environ 4 en rognures et riblons divers, dans la fabrication. Le chauffage. le laminage et le cisaillage étaient donnés

523

Sil. 6 d. par 2 400 liv. de produits finis. En cas de travail en paquets, l'entrepreneur recevait j sh. 9 d. de plus par 2 400 liv.. 21

5 7. Observations sur les résultats qui précèdent et sur la qualité des produits obtenus.

Différence entre les fers en barres et les tôles.

En compa-

rant les produits et consommations dont il vient d'être

question pour les plates et les single avec ceux rapportés au sujet des fers marchands, on peut prévoir, ainsi que nous l'annoncions plus haut, que les prix de revient des uns et des autres ne différeront réellement pas beaucoup. Certainement la main-d'oeuvre, les déchets et la consommation de houille sont un peu plus considérables pour les tôles que pour les barres ; mais si la matière première, la fonte ou le fer brut, reste la même dans les deux cas, les résultats définitifs de la fabrication se rapprochent singulièrement Grâce à la production élevée par jour de travail à un four, les frais généraux eux-mêmes ne sont point pour les tôles, grosses et moyennes, notablement supérieurs à ce qu'ils sont pour les barres du commerce. Si l'on considère que c'est, en définitive, le même procédé qui s'applique aux fers marchands et aux tôles dont il s'agit, on ne s'étonnera pas de la similitude des résultats économiques. Mais pour une même nature de matières premières, les tôles ainsi obtenues seront-elles comparables en qualité aux barres correspondantes? Il nous paraît évident que non.

Les tôles laminées du Staffordshire présenteront d'abord le vice que nous avons reconnu aux fers marchands de même marque : l'aigreur à froid. En outre, les défauts de soudure y seront certainement plus sensibles que dans les simples barres ; il faut bien rappeler, en effet, que les difficultés du sondage au laminoir croissent avec les dimensions des paquets. Dans le cas particulier des tôles, l'énorme éti-