Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)

546

ÉTAT PRÉSENT DE LA METALLURGIE DU FER

d'affinage au charbon de bois et des chaufferies à courant d'air forcé, suffit à faire comprendre les excellents résultats qu'on obtient avec les largets ainsi préparés. Si, avec cela, dans le laminage Pour feuilles à étamer, on surveille

de près l'entretien des cylindres, coulés en bonne fonte dure et serrée, on aura forcément des fers noirs très-bien soudés; leurs surfaces seront nettes et propres, conditions essentielles de la qualité des fers-blancs. On_ arrive

ainsi, en un mot, à des produits dont nos fabricants de fers-blancs an combustible végétal ont pu dire, lors de l'enquête : « La première qualité des fers-blancs anglais ré-

« pond parfaitement aux exigences de la fabrication des « objets les plus finis (1). » Par contre, il nous semble y avoir quelque peu d.exagération à prétendre que les ftrsblancs anglais dit coke-iron sont égaux à nos bonnes qualités (2) ; on pensera peut-être autrement après ce que nous dirons bientôt de cette variété.

EN ANGLETERRE.

547

usines les plus réputées pour la qualité fabriquent ainsi jusqu'à la moitié de leur production totale en largets au charcoal.

Passage des charcoal-iron au coke-iron. D'autres éta.. blissements, et desplus considérables, ne se bornent point à l'emploi de fontes moins choisies ; ils affinent au bas foyer avec un mélange de coke et de charbon de bois, souvent avec

moitié de l'un et moitié de l'autre combustible, des fontes à l'air chaud et à l'anthracite, provenant de lits de fusion où le minerai houiller (blackband ou clayband) est associé à des proportions variables d'hématite du Cumberland. En outre l'usage du marteau y est beaucoup plus réduit que dans les cas précédents. Aussi les qualités obtenues formentelles le passage des charcoal aux coke-iron qui se fabriquent

par grandes quantités dans les mêmes établissements. Largets au coke (ordinaires, best et best-best).

Largets au oharcoal (deuxième qualité).

C'est surtout par le choix des fontes que cette variété -diffère de la précédente. Aux fontes à l'air froid, on substitue des fontes à l'air chaud provenant des mêmes lits de fusion, et, par suite très-probablement plus siliceuses et plus phosphoreuses, c'est-à-dire convenant moins à cette fabrication spéciale. On corrige ces défauts, partiellement du moins, en les mélangeant avec des fontes à l'air chaud du Lancashire (fonte d'hématite) ou Choix de fontes.

avec. des fontes grises de même allure de la forêt de Dean.

On applique, du reste, à ces mélanges un procédé en tout semblable à celui décrit au paragraphe précédent. Les (1) i" volume de L'Equêle relative au traité de commerce, dépositiOrl dé m. Debiadis, page 529. (.2) I bident, même page.

Choix de fontes. Les fontes grises à l'air chaud , .de minerai houiller mélangé ou non d'hématite, du district anthraciteux de. Yniscedwin, Ystali fera, etc., font la prin-

cipale matière première de cette fabrication, au moins clans les étameries du pays de Galles. Les quelques usines du Staffordshire qui se livrent à cette fabrication y appliquent les fontes grises au coke et à l'air chaud du Shropshire. Enfin, on mélange aux fontes précédentes des fontes grises du Lancashire pour les meilleures sortes de coke-bars. Ensemble de là fabrication. L'ensemble de la fabrication comprend 10 Le puddlage des fontes brutes ou mazées , ou d'un mélange des deux; 20 Le réchauffage au réverbère, le corroyage et le profilage au laminoir, en deux chaudes.

Sur la première partie du procédé (puddlage et ma