Annales des Mines (1862, série 6, volume 1)
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EX ANGLETERRE.
ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
avec une demi-chaude supplémentaire avant le laminage pour largets bruts. Corroyage et finissage des largets en acier puddlé au MO1' Le procédé de corroyage et finissage des charcoalleau.
bars a été conservé pour ces sortes nouvelles. C'est, sans aucun doute, à cela qu'elles doivent, en bonne partie, leur classement commercial au niveau, sinon des meilleures, du moins des bonnes marques au charcoal. Nous n'insisterons. pas davantage sur cette variété de produits ; elles sont encore trop nouvelles pour être bien connues et appréciées ; leur production est d'ailleurs insignifiante vis-à-vis de celle des variétés précédentes. 9..
Fabrication des fers noirs en feuilles ù étamer (Black-plates).
A quelque qualité qu'ils appartiennent, les fers noirs se préparent , en Galles comme dans le Staffordshire , par un procédé assez uniforme. Les usines se divisent en un certain nombre de petits ateliers distincts comprenant : deux fours de réchauffage et deux paires de cylindres unis ; des cisailles et des laminoirs poConsistance de ateliers.
lisseurs. Le tout est exactement établi sur les formes
et dimensions rapportées dans la première édition de Karsten (1).
Le travail s'y exécute aussi comme il est dit dans cet ouvrage. Les largets sont cisaillés en languettes de 9 à 12 pouces de longueur : amenés au rouge, ils passent une première fois aux cylindres, jusqu'à ce que la feuille soit revenue au rouge sombre. Immédiatement pliée en deux par le milieu, celle-ci retourne au four, et les doublons réchauffés vont au laminage. On plie de nouveau en deux et on continue ainsi jusqu'à ce qu'on ait atteint l'épaisseur voulue. Suivant le numéro de jauge du fer noir, on compte (i) Note de M. S. Parkes : traduction française de la de Karsten, i" volume, page 509.
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de 8 à 16, rarement plus de feuilles élémentaires, ainsi superposées au dernier laminage. Rapidité du laminage. C'est un travail mené avec une grande rapidité : l'affranchissement se fait sur l'ensemble des 8, 16 ou plus de feuilles, par des cisailles qui rognent les deux longs côtés à la fois , après quoi, des femmes ou des gamins procèdent au décollage. Un personnel de quatre ouvriers (lamineurs et réchauffeurs), d'un cisailleur et un
aide, et de quelques petits gamins comme manoeuvres, fait environ i tonne 5/4 par douze heures, en échantillons assortis. Nous rapporterons en bloc les dépenses de maind'oeuvre et les consommations au chapitre suivant : les dé-
chets de feu sont très-faibles, quelques centièmes seulement, les rognures et rebuts seuls les élèvent ici comme dans le cas des tôles minces (lattens) ordinaires. 5 5. Fabrication des fers-blancs (Tin-plates).
La fabrication des fers-blancs proprement dits diffère peu, nous l'avons déjà annoncé, de ce qu'elle était en 1854, au moins en ce qui concerne la variété brillant. Elle com-
prend la même série d'opérations qu'on trouve dans la notice de M. Parkes.
Ensemble des manipulations pour fer-blanc brillant. Bornons-nous à en rapporter la liste, insistant seulement sur les manipulations du premier décapage et du recuit qu'on a notablement améliorées depuis cette époque : 10 Décapage, ou dérochage, du fer noir rogné, à l'acide sulfurique étendu; 2° Lavage à Peau des feuilles décapées 5° Premier recuit, servant en même temps de séchage ; 4° Laminage à froid, aux cylindres polisseurs;
5° Deuxième recuit, ou recuit proprement dit, à vase clos ;
60 Dernier décapage à l'acide sulfurique plus étendu et récurage de la surface des feuilles ;