Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)
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EXPLOITATION DU SEL
DANS LE SALZKAMMERGUT.
avec le jour, augmente avec la profondeur (Pi. I, fig. 1). Le stock s'étend en largeur de l'est à l'ouest; sa largeur
grès quartreux rouge ou blanc (*). J'ai observé qu'en certains endroits, dans la saline d' Ischl, le sel se présente sous forme de débris, de morceaux à arêtes vives, de la grosseur d'une noix, qui sont entourés de toutes parts par l'argile salifère (Pl. I, fig. 5). Ces morceaux ont des couleurs variées ; les uns sont gris, d'autres rouges, d'autres jaunes ; ils tapissent quelquefois les parois des galeries, comme une
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à la dernière galerie est d'environ io o mètres, et sa longueur atteint près de 800 mètres.
La saline d'Aussee n'est distante de celle d'Ischl que de 4 kilomètres en ligne droite ; des massifs gypseux affleurent
dans l'intervalle à Hôtteneckalpe et le long du Stambach. La direction des travaux est du sud au nord ; le gîte semble former une couche qui s'enfonce sous les calcaires d'Hallstadt et repose directement sur les schistes de Werfen. La saline (en allemand Salzberg) d'Hallstadt affleure dans une vallée montant de l'est à l'ouest, au milieu des masses calcaires d'Hallstadt et du Dachstein dont les parois
escarpées se prolongent jusqu'au lac, mettant à nu leur stratification. Le Salzberg s'élève directement depuis le bord du lac à 512m.87 au-dessus de la surface des eaux, qui est
elle-même à 51.2-.24 au-dessus du niveau de la mer, d'après MM. de Humboldt et de Buch. La forme générale du gîte (Pl. 1, fig. 2) est celle d'un stock encaissé dans le calcaire et dont l'inclinaison paraît être vers le sud. Les travaux sont dirigés de l'est vers l'ouest ; de ce côté ils pénètrent au-dessous des couches jurassiques du Plassen. Aspect et composition du gite. - Dans les différents gîtes des Alpes, le sel ne se trouve que rarement à l'état de sel
gemme; il est d'ordinaire mêlé à de l'argile et à de la
resplendissante mosaïque.
Mais le plus souvent le sel et l'anhydrite forment des veines qui donnent à l'argile salifère un aspect sédimentaire très-prononcé. Les couches alternatives de sel et d'argile dont la tranche présente l'aspect indiqué dans la fig. 4, sont extrêmement irrégulières et ne peuvent être suivies sur de grandes étendues.
On rencontre çà et là, soit des amas de gypse, soit des amas de sel gemme. Vers les confins du gîte se trouvent fréquemment de gros blocs de calcaire, enfouis dans l'argile, et qui paraissent provenir du toit. La présence du bitume a été constatée sur plusieurs points ; on trouve même à Hallstadt comme à Wieliczka, en Pologne, du Kn,istersalz,
variété de sel à gros grains qui contient de l'hydrogène carboné comprimé entre ses feuillets.
Lebergebirgé et Haselgebirge - Les gîtes salifères sont enveloppés comme par un manteau de marne et d'argile
privées de sel, et riches en gypse et en anhydrite par
marne, auxquels on a donné le nom de Saizthon. Cette argile salifère est plastique, d'un aspect gris noirâtre ou quelquefois bleuâtre; elle se délite à l'air. Elle est pénétrée de sel gemme et de gypse. Le sel est grenu, gris ou rougeâtre par places ; il est mêlé de gypse soit hydraté, soit anhydre. Le sel et le gypse se présentent en général sous forme de
compensation. Cette couche est schisteuse, compacte et luisante, on la nomme quelquefois glanzschiefer; habi-
grains cristallins, mais ne forment ni filaments ni cris-
enveloppe généralement le haselgebirge ; c'est une portion de l'argile salifère qui a été dessalée par l'action des eaux
taux. On y trouve mêlés de la magnésie, de la glaubérite, de la muriacite, de la polyhalite, et, de plus, des morceaux anguleux de calcaire et même d'assez grandes lentilles d'un
tuellement on lui donne le nom de lebergebirge, à cause de
sa couleur brun rouge et de son aspect qui sont ceux du foie des animaux. La marne contenant des grains ou des morceaux de sel se nomme haselgebirge. Le lebergebirge
(*) Lipolcl. Géolog. Reichanstall, ,851t.