Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)
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DANS LE SALZKAMMERGUT.
EXPLOITATION DU SEL
au plafond d'une chambre en pleine exploitation le chiffre de 8o mètres ; mais, nous le répétons, cette largeur est extrêmement variable dans les anciens travaux. Plan général d'un étage à Ischl. La disposition des réseaux varie essentiellement avec la forme du gîte. On peut en juger par le plan général représenté Pl. I, fig. io, d'après lequel on conduit maintenant l'exploitation à Ischl. La saline a huit étages, dont quatre sont déjà complètement exploités et abandonnés. L'étage inférieur est seul indiqué sur notre plan ; il communique avec le jour par une longue galerie A, à travers banc. Cette galerie traverse le gîte
dans sa petite largeur, et se bifurque pour longer à droite et à gauche les limites du champ. Une seule chambre occupe
toute la largeur du gîte ; l'intervalle de deux chambres est égal à leur propre largeur qui est d'environ 4o mètres. Quelle que soit la disposition générale, il est de règle de commencer l'exploitation des chambres par les plus éloi-
eées (soit aa), et de finir par les plus rapprochées de la galerie principale ( soit mm). SIII. Percement des galeries.
Travail à la poudre.
Boisage.
Muraillement.
Les mineurs se servent de la
poudre pour avancer dans le calcaire, la marne dure, l'anhydrite et le sel gemme. Ce mode de travail est trop connu pour que nous nous arrêtions à le décrire. L'épinglette a été prohibée, à cause des dangers d'explosion que son emploi entraîne parmi les mineurs imprudents. Elle est remplacée par la mèche Bickford qui fournit, outre les avantages de la sécurité, une économie sur le temps nécessaire pour préparer les engins d'allumage. La poudre est d'ordinaire versée directement dans le trou de mine ; la cartouche n'est pas obligatoire. L'avancement dans l'anhydrite exige par mètre courant,
sur 1u',90 de hauteur et s mètre de largeur, de 25 à 5o o stes d'ouvriers de huit heures de durée. La quantité de
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poudre brûlée varie de 6 à 8 kilogrammes ; la ténacité de l'anhydrite ne permet pas d'y faire des trous de mine de plus de orn,25 de profondeur. On se sert aussi de la poudre dans la marne dure et compacte; pour avancer de i mètre il faut de 16 à 24 postes d'ouvriers et de 4 à 5 kilogrammes de poudre. Nous parlerons plus loin d'une manière spéciale de l'avancement dans le sel gemme. Quand la roche n'est pas dure, on se Travail au pie. sert du pic, principalement dans la marne ordinaire et dans l'argile. L'outil.est plus léger qu'il n'est de coutume dans les mines; son poids ne dépasse guère 2 kilogrammes ; c'est
que la ténacité et la cohésion de l'argile et de la marne, mais surtout de l'argile qui est plastique, exigent de la part de l'ouvrier plus d'adresse que de force ; il faut un
tour de main particulier pour arracher l'argile à ellemême. La fig. ii, Pl. I, représente un pic du poids de ,2 kilogrammes, et la fig. 12 un pic à manche plus long du poids de kil. 1/9. Deux ouvriers travaillent généralement ensemble pour
une galerie; l'un travaille sur sa droite, l'autre sur sa gauche, et ils amènent tout de suite la galerie aux dimensions voulues. Quand on veut accélérer l'avancement, les deux ouvriers percent la galerie sur une section moindre que la section définitive de i ou 2 pieds en tous' sens ; d'autres ouvriers placés en retrait travaillent simultanément pour finir la galerie préparée par les premiers. L'avancement varie dans des limites assez étendues. Pour percer 1 mètre courant de galerie d'environ 2 mètres de hauteur et s mètre de largeur, il faut six à sept postes d'ouvriers travaillant pendant huit heures, quand l'argile est facile à entailler et la marne délavée (lebergebirge). Il faut jusqu'à dix-huit postes quand la marne est dure, salée et gypseuse.
Travail par eau.
Un troisième mode de travail, d'une