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Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)

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DANS LE SALZKAMMERGUT.

EXPLOITATION DU SEL

caractérisée par sa nature sableuse et la facilité avec laquelle elle se désagrège. Il suit de là que la quantité que nous avons désignée par a a une valeur élevée qui diminue à elle seule l'ouverture du cône. Sur quarante-huit chambres qui se trouvent dans la saline d'Aussee , on n'en exploite qu'une en ce moment : elle suffit pour alimenter les usines. L'élévation du plafond par semaine y est, en moyenne, de 5 am-,8 ; ce qui fait 4'°°', 7 par vingt-quatre heures, Cette vitesse est très-faible; nous avons vu que par le lavage discontinu, à Hallstadt, le plafond s'élève de om,2 o par semaine, soit environ 5 centimètres par vingt-quatre heures. Cette lenteur de la dissolution, qu'on doit avoir soin de

conserver, est un inconvénient auquel il serait facile de remédier, en multipliant le nombre de chambres en cours d'exploitation, dans le cas où l'on aurait besoin d'une production plus active. TJn second inconvénient pourrait résulter du mouvement insensible, mais perpétuel de l'eau ; car la dissolution n'étant pas reposée demeure trouble. 11 est heureusement annulé par la disposition du tuyau d'écoulement. Ce tuyau débouche dans une caisse fermée par le haut, dont les planches ne sont pas exactement rejointoyées. La caisse et le tuyau sont à poste fixe au fond de la chambre (fig. 18), et la soole est forcé de traverser tout le limon de

la chambre pour s'écouler; elle subit ainsi un filtrage naturel. Le tuyau t débouche dans la galerie inférieure ; la dépense, mesurée au moyen d'un jaugeur, est réglée par un

robinet, qu'il est bon de placer au centre d'un cadran comme on fait à Ischel. La perméabilité du limon mêlé de beaucoup de gypse rend ce filtrage très-facile à Aussee.

Ailleurs, l'eau saturée est amenée dans une chambre

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provisoirement inexploitée qui sert de réservoir ; elle y dépose les particules d'argile en suspension. Lavage des gîtes pauvres. Dans les gîtes qui contiennent

beaucoup d'argile le lavage ne peut être rigoureusement continu; il faut vider la chambre de temps en temps pour déblayer le limon et allonger la caisse et le tuyau d'écoulement. Mais il est facile de remplir ensuite la chambre non pas avec de l'eau douce, mais avec de l'eau saturée ; l'on se retrouve ainsi d'emblée dans les conditions de la méthode.

Avantages du lavage continu. - En somme, les avantages incontestables du lavage continu]. sont les suivants 10 L'évasement de la chambre est considérablement diminué, sinon annulé (*) 20 La production de la soole est continue et constante; 3° Le ciel est toujours supporté par l'eau ; il échappe au dessèchement et à l'action de l'air. 40 Les barrages ne sont, en général, plus nécessaires. Ces avantages, surtout le premier, assurent à la nouvelle -

(*) Par suite, le rendement est théoriquement égal au maximum (§ VI).

Certaines personnes expliquent la verticalité des parois en disant que l'eau douce, pénétrant lentement dans une vaste chambre par son milieu, se charge de sel principalement autour de l'orifice et arrive à la périphérie déjà saturée. Cette explication n'est pas suffisante. L'eau douce en s'introduisant dans la chambre se mêle aussitôt à l'eau saturée, de sorte que le plafond n'est guère plus corrodé vers l'orifice que sur les bords extrêmes. L'expérience a prouvé que le plafond reste horizontal; il ne manifeste en tous cas pas de courbure sensible. Des mesures faites par M. Aigner, à Ischl, ont donné, pour la flèche d'un plafond de 2/1 mètres de diamètre, la grandeur insignifiante de o',05. D'autre part, M. de Iloithbe,rg prétend pouvoir rétrécir à son gré le plafond; j'avoue n'en pas comprendre la possibilité. Les travaux de MM. F. de Schwind (Die Ferwasserung des &cetgebirges) et A. Miller (Der siiddeutsche Salzberg bau), entièrement indépendants du mien, confirment, dans ce qu'ils ont d'essentiel, les principaux résultats que je viens de déduire du calcul. Remarque.