Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)
Page : Image 71
Révision de 7 févr. 2015 08:50:47, edited by Anonymes
DANS LE SALZKAMMERGUT.
EXPLOITATION DU SEL
68
Évaluation de la richesse.
bords de la Traun. Une petite chute d'eau, à quelque distance, met en mouvement la roue à augets d'un atelier de réparations comprenant quatre feux de forge, deux martinets et une machine à river et à faire les boulons. Peu complexe, on le voit, l'usine occupe néanmoins les bras de plus de cinq cents ouvriers ou manuvres et suffit à une production annuelle de 27. 000 à 28. 000 tonnes de sel. On traite à Ebensee et à Réservoirs pour la soole. Ischl la même dissolution saline (soole). Elle se compose de
de la soole fournie par la saline d'Ischl , et de
3
de la soole qui provient d'Hallstadt. Le mélange s'opère à Ischl dans de grands réservoirs formés de madriers exactement rejointoyés. Il y a à Ischl six réservoirs de 45 mètres cubes de capacité, dont deux sont réservés pour la soole destinée à Ebensee ; un septième réservoir alimente les bains d'eau salée établis à Ischl depuis 1822. A Ebensee, il y a trois réservoirs : Le réservoir n° 1 contenant Le réservoir n^ 2 contenant. Le réservoir n° 5 contenant De plus, un petit réservoir de Total
155 149.
155 16
468
La socle s'écoule des réservoirs d'Ischl dans ceux d'Eben-
see par des conduites en bois établies à découvert sur le flanc des collines qui bordent la route. Jaugeage. Le jaugeage se fait très-simplement en plongeant dans le réservoir une longue règle divisée et notant le point d'affleurement; à Ischl, on observe le niveau dans un tube de verre vertical, fixé à l'extérieur du réservoir et muni d'une règle divisée. Le jaugeage est partout con-
trôlé au moyen d'un pouce d'eau analogue à celui Prony.
de
On évalue par trois moyens
différents la quantité de matière saline contenue dans la soole
i° Par l'aréomètre ; 20 Par la méthode du flacon, en usant d'une table de correction qui donne la relation de la richesse avec la densité pour chaque degré du thermomètre ; 50 Par la pesée du résidu obtenu par l'évaporation à sec d'un certain poids de la dissolution. Ce dernier procédé donne en moyenne, à Ischl, 26,5 p. ioo de matière saline. L'analyse chimique a fait connaître que pour 100 parties de chlorure de sodium, la dissolution contient 6,14 de sels étrangers, principalement des chlorures de magnésium et des sulfates de potasse, de soude et de chaux. Nous verrons plus tard comment la moitié de ces impuretés s'élimine pendant la cuite; mais auparavant nous allons décrire sommairement le traitement du sel, pour pouvoir ensuite discuter avec plus de clarté le détail des appareils et des opérations.
mètres cubes.
69
L'eau salée en quittant Exposé du traitement du sel. les réservoirs dont nous avons parlé, situés au second étage du bâtiment, arrive par des conduits au-dessus des chaudières d'évaporation placées au premier étage. Ces chaudières, de forme quadrangulaire, sont en tôle; elles ont environ no mètres de longueur sur i o de largeur et om,5o de profondeur. Elles reposent sur des piliers en briques réfractaires et sont chauffées sur toute leur largeur par les flammes d'un quintuple foyer situé au rez-de-chaussée. La soole, dont on maintient le niveau constant, les remplit habituellement sur une hauteur de o°, 3e; des robinets servent à en régler l'admission. L'eau s'évaporant, le sel se dépose en cristaux ou plutôt en poussière cristalline sur le fond de la chaudière ; toutes les deux heures on le retire au moyen de longues râcles