Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)
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EXPLOITATION DE L'HUILE MINÉRALE
DANS L'AMÉRIQUE DU NORD.
couches de Soapslone et quelquefois de sable. Voici les résultats qu'a présentés le forage de quelques-uns des
une scierie qui vient d'être établie à Pétrolia. Quand on atteint le roc, on y pratique un trou de 2 -1- à 3 pouces de diamètre sur 12 pieds de longueur; on y force un tuyau en fer et l'on commence ensuite à forer. Les opérations de sondage n'offrent rien de particulier ; elles ne deviennent difficiles que
puits
Argile. Calcaire, Soapstono. Sable. pieds. pieds. pieds. pieds.
Puits de M. Coman
55
3.
200
Couche alternative de calcaire Calot de sable, cake,
Puits de M. Shan.
45
28
18-
Cal- Soapstone
Puits de MM. Bradley frères.
.
.
.
Si
Puits de MM. Murdoch et M° Caul. 115
caire.
taon,
25
ioo
Soap-
Cal-
atone. cafte.
95 »
Cal- Soap- Cal-
cafre, store. cafte.
20
6
Couches alternatives de calcaire et de soapstuno. » 189 » » »
Les puits de MM. Shan, Bradley, Murdoch et Mac Caul sont tous les trois situés à Black-Creek; le premier se trouve à quelques pas seulement du deuxième, bien qu'ils atteignent le pétrole à des profondeurs différentes, 205 et 254 pieds.
Quand l'huile a jailli pour la première fois du puits de M. Shan, elle s'est élevée à une hauteur de 15 à 20 pieds au-dessus de l'orifice. Le même phénomène a eu lieu sur l'exploitation de MM. Murdoch et Mac Caul ; le jet d'huile dans ce cas avait été précédé d'un dégagement de gaz. Dans le comté de Lainbton , ainsi qu'en Pensylvanie , le gaz s'échappe en plus ou moins grande quantité de presque toutes les exploitations. Il y a même des puits où l'huile minérale semble en ébullition. Le gaz produit des effets singuliers sur les ouvriers qui le respirent; il agit sur eux comme le protoxyde d'azote ou le gaz hilariant
pourrait le faire. L'eau n'accompagne pas le pétrole aussi invariablement que le gaz ; elle n'est cependant pas rare dans les exploitations, et la plupart du temps elle est salée. Les appareils employés au forage des puits sont d'ailleurs fort élémentaires. Tant qu'on travaille dans l'argile, on est obligé de contenir les parois à l'aide d'un boisage, ce qu'on fait actuellement au moyen de tubes en bois construits dans
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lorsqu'on rencontre des bancs de sable ou des couches de matières molles. Ce sont en général les propriétaires des concessions qui forent eux-mêmes leurs puits. On trouve cependant des ouvriers qui se chargent d'exécuter les travaux à forfait, à raison de 2 dollars le pied pour les 100 premiers pieds, de 3 dollars pour les ioo suivants et de 4 dollars entre 2 et 5oo pieds. La tâche d'un jour est habituelleà 4 pieds. On calcule sur un ouvrier de plus pour chaque étage de 100 pieds, et à une profondeur de 3oo pieds on se sert d'une machine à vapeur. ment de 5 -1,-
Au début des exploitations, on faisait beaucoup de cas dans la région d'Enniskillen de gisements de pétrole trouvés auprès de la surface du sol, soit dans les argiles, soit dans les lits de sable et de blocs erratiques qui s' y montrent fréquemment associés. Ces dépôts provenaient sans doute de réservoirs situés à des étages inférieurs ; sous la pression du gaz, l'huile avait dû s'infiltrer dans les fissures de rocs et s'accumuler dans le sable ou dans les parties crevassées des
argiles. On préfère aujourd'hui l'huile minérale obtenue des roches calcaires; elle est regardée comme plus pure et n'est point accompagnée d'autant d'eau. Les exploitations du haut Canada sont d'ailleurs trop récentes et le terrain qu'elles couvrent est encore trop peu étendu pour qu'on ait pu approfondir la loi de la répartition des sources de pétrole et préciser le mode de leur formation.
L'ensemble des faits observés dans la province tend cependant à montrer, ainsi que je l'ai dit plus haut, que les réservoirs d'huile minérale appartiennent aux couches cal-. caires des terrains paléozoïques. Dans le comté de Lamb-