Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)
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AMALGAMES NATIFS DU CHILI.
AMALGAMES NATIFS DU CBILI.
le sulfure sur un filtre sans plis, le plus petit possible, je le lave, je le sèche et je fonds le sulfure dans un long tube de verre re-
Composition de l'amalgame à grains très-petits et luisants. 1" analyse.
( Argent
0,444, ce qui correspond à
Mercure. . 2..analsse 5 Argent ' l Mercure. .
. .
0,512 0,450
.
-
3' analyse. J Argent ( Mercure. .
.
0,464 0,536
1
1,000
.
0,511
0,468 ) 0,532 I
1,0"
.
0,434 0,503
0,462 0,538
1'000
1
Cet amalgame se rapproche par sa composition de l'amalgame
Ag311g4 dont la composition théorique est Argent Mercure
0,448 0,552
Amalgame en petites masses irrégulières et en gros grains sans éclat.
0,527, ce qui correspond à 0,554
Argent
Mercure.
.
. .
0,424
0,446 1
0,528 0,434
0:5459 j
.
2° analyse. Argent
Mercure. ,
.
analyse.ç Argent Mercure. . .
0,528 0,43
0,540 0,451
1,000
1,000
1,000
L'amalgame qui se rapproche le plus du précédent serait un
amalgame neutre Agi% dont la composition calculée est la suivante : Argent Mercure
courbé d'environ un centimètre de diamètre, avec quatre à cinq fois son poids de litharge. C'est le procédé qui me donne toujours un peu plus de mercure qu'en fondant directement l'amalgame natif avec du plomb ou avec de la litharge dans un tube semblable au
précédent, et beaucoup plus que le traitement du sulfure encore humide, d'abord par le chlorure et l'acide chlorhydrique, puis par le protochlorure d'étain. Passons maintenant à l'analyse du minerai noir. Minerai noir.
En procédant de la même manière pour séparer du même échantillon l'amalgame qui se trouve en gros grains et en petites masses irrégulières, et ne prenant pour l'analyse qne des grains étendus en feuilles les plus larges possible, je trouve pour la composition de ces dernières les nombres suivants
1" analyse
1
0,519 0,481
Quant à la marche que j'ai suivie dans mes analyses, je trouve que la méthode qui me donne les résultats les plus satisfaisants est celle-ci : Je dissous l'amalgame dans l'acide nitrique et après avoir séparé le résidu, je précipite l'argent par l'acide muriatique; je chauffe , j'agite la liqueur et je la laisse jusqu'à ce qu'elle devienne parfaitement claire; je la décan-te et je verse surie chlorure d'argent qui conserve sa couleur de l'acide nitrique, pour redissoudre un peu de chlorure de mercure qui se trouve entraîné par le précipité. En faisant bouillir pendant un instant ce dernier avec l'acide et en ajoutant de l'eau, on sépare cornplétement les deux métaux. Pour doser le mercure, je le précipite de sa dissolution nitrique très-étendue par l'hydrogène sulfuré, et après avoir réuni
Ce minerai forme aussi de gros rognons en masses irrégulières, très-riches en argent, au milieu d'une masse argileuse et dans le même filon eue le précédent. On voit bien dans la partie extérieure de ces rognons de l'amalgame en gros grains, noircis à la surface et sans éclat, semblables à ceux de l'amalgame neutre de l'échantillon précédent; mais on ne trouve pas dans le minerai noir du chlorobromure vert jaunâtre en veines et feuillets comme dans le minerai blanc ni de l'amalgame à petits grains blancs luisants Ag3,1e. Toute la masse intérieure de ces rognons est noire, compacte, parsemée de pointes métalliques d'amalgame et de taches grises métalliques, d'un gris d'acier bleuâtre. Cette masse, à l'exception des particules d'amalgames et d'argent chlorobromuré qui s'y trouvent mélangées, se réduit facilement en poudre dont on sépare, quoique avec plus de difficulté que dans le cas précédent, la majeure partie d'amalgame natif par le lavage. En analysant la partie noire, emportée par les eaux de lavage et mélangée de particules très-fines d'amalgame, je la trouve composée de diverses espèces minérales, dont les unes sont facilement attaquables par l'acide nitrique, et les autres presque inattaquables du par cet acide. Parmi les premières, j'ai trouvé de l'arsenic et à peu près à un triarsécobalt en proportions qui correspondent niure de cobalt, et en même temps de l'argent et du mercure en proportions suffisantes pour former l'amalgame neutre, avec un excès d'argent qui appartient probablement à l'argent sulfuré ou à l'argent rouge, puisque je découvre aussi dans la dissolution nitrique la présence de l'acide sulfurique. Parmi les autres, c'est-àdire les espèces inattaquables par l'acide nitrique, je me suis assuré, en les reprenant par l'eau régale, qu'elles se composent d'argent, de mercure et de soufre, contenus en proportions né-