Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)

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PUDDLEUR MÉCANIQUE.

l'habitude de l'aisance que leur procuraient de gros salaires, D'autres, et ils ne sont pas rares, atteints de quelqu'une de

ces maladies qui sont la suite des intranspirations, languissent à la fleur de l'âge, incapables de gagner leur vie. La pensée de donner au pukleur l'auxiliaire d'une machine n'est assurément pas neuve, et en vérité, quand on voit dans toutes les branches de l'industrie humaine tant d'ingénieux appareils prêter à l'homme le concours de leurs forces sans limites pour ne lui laisser que le rôle de l'intelligence, on est porté à s'étonner que le puddlage, l'une des opérations qui exigent le plus d'efforts et de fatigues, n'ait pas encore emprunté le secours de la vapeur, là surtout où

cette puissance motrice coûte moins cher que partout ailleurs, puisqu'elle est empruntée aux flammes des fours autrefois perdues. Cependant, en observant la variété des mouvements que le puddleur fait exécuter à son crochet dans toutes les régions du four, la nécessité de renouveler à chaque instant

I;

cet outil incessamment détruit par le feu et par le contact des matières en fusion, enfin le changement de nature que subit la fonte et la manipulation intelligente qu'exige le fer à l'état spongieux, on sent qu'une machine qui se prêterait à un travail aussi compliqué serait elle-même trop compliquée et trop chère pour être vraiment pratique, trop embarrassante et trop minutieuse pour être placée près d'un four et gouvernée par un puddlent-. Pénétrés nous-mêmes de ces difficultés, nous n'avons pas élevé nos prétentions jusqu'à opérer mécaniquement toutes les manipulations du puddlage. Nous n'avons cherché d'abord qu'à faire exécuter le brassage de la fonte par notre puddleur-mécanique, que l'on pourrait aussi bien appeler aide-puddleur, car, comme lui, il fait monter la fonte. Puddleur-méconique simple. L'application la plus simple du puddleur-mécanique consiste à le faire travailler dans un four ordinaire. Les outils restent les mêmes que

PUDDLEUR MÉCANIQUE.

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d'habitude; ils sont introduits comme toujours par la petite ouverture de la porte. L'appareil qui leur imprime le mouvement est installé au-dessus du four de façon à n'en point gêner les abords. Au moyen d'un tendeur, l'ouvrier puddleur le commande ou l'arrête à son gré. Un balancier suspendu à la charpente pend au devant du four, et, à son extrémité inférieure, les crochets ou autres outils s'attachent en quelques secondes. Ce balancier, recevant d'une bielle et d'une coulisse directrice un mouvement complexe d'oscillation dans un plan qui oscille lui-même à droite et à gauche de l'axe de la porte, fait parcourir à l'outil toutes les parties du four, absolument de la même manière que le ferait la main de l'ouvrier, mais avec une énergie plus grande et sans relâche. Quand le brassage est fini et que le fer a pris nature, l'ouvrier puddleur arrête la machine, détourne le balancier IIH, et commence à son tour à travailler comme d'habitude. L'examen des détails mécaniques va faire voir comment l'appareil (Pl. V, fig. 1 à i) peut se prêter à toutes les convenances du travail.

Le mouvement donné à la machine par l'une des poulies B est transmis par les poulies .0 et D au plateau-manivelle F qui, par une bielle G terminée par deux joints universels (fig. 9 , io et il), commande le grand balancier auquel s'attache l'outil qui opère dans le four. Le palier portant le tourillon du plateau-manivelle F est situé à la partie supérieure d'un balancier MNO qui reçoit d'une poulie excentrique Q (fig. 7 et 8) un mouvement lent d'oscillation autour de l'axe horizontal 0, mouvement transmis par le petit pignon I à l'engrenage J (fig. 2)". Le balancier Hll et qui résulte par conséquent l'outil ont donc un mouvement déde la rotation d'une manivelle autour d'un axe qui se place lentement. En outre, cette tige

est engagée entre deux barres im qui dirigent son plan d'oscillation et qui, se déplaçant