Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)
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EXTRACTION DANS LES MINES DU CORNWALL. 25o
EXTRACTION DANS LES MINES DU CORNWALL,
Si l'on conserve en s'approfondissant la même vitesse moyenne et la même charge, la production prise égale ioo pour le niveau de 5o0 mètres s'abaisse à environ 8o, 70 et 6o pour ceux de 4 oo, 5oo et 600 mètres.
Si à 600 mètres on substitue les skips aux kibbles, la production pourra être plus que triplée, et sera ramenée
au double de ce qu'elle était à 5oo mètres avec
les
kibbles. A mesure que la profondeur d'une exploitation augmente,
à mesure se développe l'utilité des skips, par la diminution des chances de chômage. Tout d'abord, si l'on se contente de maintenir la production, le simple accroissement du trajet des vases absorbe une partie de la puissance d'extraction, mais de plus on est presque nécessairement conduit à produire davantage. En effet, avec la profondeur on voit
s'élever un grand nombre des frais : ceux d'épuisement, d'entretien des excavations, de main-d'oeuvre du mineur par la difficulté d'accès aux chantiers, ceux même de l'extraction qui nous occupent. A plus forte raison, faut-il accroître la production lorsqu'à ces causes générales de dépenses viennent s'en ajouter d'autres ; que la teneur moyenne du filon s'abaisse, c'est-àdire que le minéral utile, quoique très-abondant, se trouve plus disséminé dans la gangue ; que la roche est très-chère à abattre, par suite, soit de sa dureté, soit de l'élévation de la
température et de l'imperfection de l'aérage. Ces circonstances ne sont pas inconnues dans les mines du Cornwall, et l'on voit que l'extraction, question secondaire pour beaucoup d'exploitations peu profondes, peut devenir extrême-
ment grave dans le cas naturel de grands besoins et profondeur réunis. La puissance et l'économie sont alors des qualités également à rechercher dans la méthode que l'on voudra adopter. Ici se borneront les observations qu'il me paraissait utile de faire sur les procédés d'extraction aujourd'hui en usage
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et comme dernier renseignement, je donnerai, sous toute réserve et sauf vérification ultérieure, un aperçu : De l'importance du rôle del' extraction dans le Cornwall et Examinons ce que peuvent être le niveau moyen de l'extraction dans les deux contrées, les poids des principaux minerais extraits chaque année et la dépense totale de ce service. le Devonshire.
Parmi les mines les plus profondes actuellement en exploitation, je citerai : Fowey-Consols, à l'est de Saint-Anstel!; les United-Mines, récemment fondues avec leur voisine sous la dénomination de Clifford-Amalgamated ; Dolcoath et à ses côtés Kook's-Kitchen et Tincroft à l'est, Stray-Park et Camborne-Vean à l'ouest, North-Roskear au nord, toutes mines du centre Cornwall ; plus au sud, l'ancienne GreatWheal-Vor qui, reprise il y a moins de dix ans, a été récemment abandonnée après une énorme perte ; les Alfred-Mines, non loin de Hayle ; sur l'extrême pointe de la presqu'île, Botallack et Levant qui s'avancent sous l'Océan ; enfin, dans
le Devonshire, la vieille et longtemps prospère WhealFriendship.
Quelques-unes dépassent 600 mètres, et les autres 45o. Un grand nombre de mines très-productives ont franchi 2 oc) fathoms ou 565 mètres.
La profondeur des puits d'épuisement ne représente pas le niveau moyen de l'extraction. Ce niveau, pour l'ensemble des deux comtés, peut varier d'une année à l'autre par la
reprise ou l'abandon d'anciennes mines très-étendues et très-profondes, par le développement souvent rapide de tra-
vaux neufs et peu éloignés de la surface. On arriverait cependant à le déterminer approximativement, à un moment donné, en évaluant séparément ses éléments pour les principaux districts.
Voici à ma connaissance quelques-uns des plus gros chiffres Tow. if, 1862,
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