Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)
Page : Image 172
Révision de 16 déc. 2014 07:45:45, edited by Anonymes
268
4j:446119N DANS LES MINES OU CDENW.A.I.L.
EXTRACTION DANS LES MINES DU CORNWALL.
269
le travail des chevaux soit supposé très-onéreux, et qui plus est insuffisant.
Actuellement, à des profondeurs de ato à 150 mètres, on n'extraierait, dans le Cornwall, guère plus de 50 tonnes par puits en vingt-quatre heures, soit 800 à 900 tonnes par mois admettons qu'il soit reconnu opportun de produire 900 à 1000 tonnes aux mêmes profondeurs en recourant à cet effet à une machine de 18" à 20", voici ce que serait environ dans les deux systèmes le COUT DE T100
Chaînes et kibbles.
Chevaux et conducteurs. . .
.
fr. 0,070 0,873
Entretien du manége, graissage
Chargement et déchargement. 0,500 Coût de T100
1,458
Or.
Chaînes et kibbles Houille à 20 fr Graissage, etc Mécaniciens. Amortissement Chargement et déchargement. .
0,07 0,13 0,02 0,22 0,11 0,45 1,00
Le bénéfice dû à l'emploi de la vapeur pourrait atteindre plusieurs centaines de francs par mois ; mais on aurait à débourser 20.0 00 à 23.000 francs pour achat et installation du matériel. J'ai dû admettre le cas, favorable aux deux procédés, du travail actif et continu, car en dehors de cette hypothèse, aucune comparaison n'a de sens à un point de vue général.
On a avancé que l'introduction de la vapeur avait abaissé de plus de moitié les dépenses de l'extraction ; je pourrais mettre en regard les valeurs de V" pour 1861 à Dolcoath et pour 1858 à Northdont le rapport est de 1 à 5,6; mais de Downs, soit 0%55 et
sembh,bles rapprochements n'ont qu'un pur intérêt de curiosité. Avant de jeter bas un manège et de construire une machine, il n'en faudra pas moins consulter le présent et estimer les chances de l'avenir.
Sur un moyen de développer l'extraction indépendamment de la profondeur. Nous avons reconnu que la production d'Un puits de 500 mètres atteignait 10.000 tonnes par an avec le vieux système des kibbles, et 24...00 tonnes par l'emploi des skips. Ce dernier maximum répond à des travaux étendus au voisinage
du puits, et les cas seront toujours rares où l'on pourrait désirer
par machine à vapeur.
par manège à chevaux.
NOTE C.
le dépasser. Toutefois, dans un avenir sans doute peu éloigné, telles mines du Cornwall auront à extraire 50.000 à Go.000 tonnes d'un niveau moyen de 500 mètres et au delà; par les meilleurs procédés aujourd'hui en usage, elles recourront à plusieurs puits et devront
supporter des frais élevés par tonne extraite; elles pourront alors avoir intérêt à apporter dans tout l'ensemble de la méthode de profondes modifications.
J'essayerai de présenter quelques suggestions à cet égard. Le vice général, commun aux procédés d'extraction, est le mauvais emploi de la force motrice, se traduisant en une forte consommation de combustible; le vice spécial au Cornwall est la nécessité du transvasement aux recettes intérieures, par suite de l'impossibilité d'établir un roulage régulier entre ces points et les chantiers ; le chargement à bras, d'un vase qui n'abandonne pas le puits, limite la production. Si l'on réussit à économiser une forte proportion de houille, et à disposer les vases et les guides de manière à occuper aux recettes autant de chargeurs que l'on voudra, on pourra, sans accroître le
total des dépenses, relier à un puits d'extraction un plus grand nombre de chantiers par des percements faits dans ce but et accroître d'autant sa production. Le seul mode susceptible d'élever le duty est de remplacer les chaînes ou câbles par des tiges animées d'un mouvement alternatif et dont le poids est à peu près balancé. Des appareils fondés sur ce principe, ceux construits par M. Méhu
n'ont pas réussi, ceux proposés par d'autres ingénieurs n'ont pas été exécutés. Leurs avantages et leurs inconvénients ont été décrits, mais la question reste entière.
Sans entrer ici dans les détails d'un projet, je chercherai à indiquer dans quel sens des machines de cette espèce me semble-