Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)
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TRAVAUX DE TERRASSEMENTS.
TRAVAUX DE TERRASSEMENTS.
R, bras de levier de cette force, rayon de la roue;
r, rayon de l'essieu.
En admettant pour le coefficient du frottement du fer sur la fonte 0m,1 8, on trouve pour T les valeurs suivantes : kil.
Essieu ancien modèle. . Essieu nouveau modèle.
.
.T
.
.T
2._77.000 1.595.000
La force de torsion est donc faible. Mais il y a une autre action plus puissante qu'il est bon de faire entrer en ligne de compte : nous voulons parler de l'action résultant de la pression des roues contre le rail extérieur et le contre-rail que l'on avait établi le long du rail intérieur, dans toute la courbe de 5oo mètres, pour diminuer les chances de déraillement. Cette action provenait de Ce que, à la descente, la courbe de 3 oo mètres étant en pente de om,o vers la décharge, on serrait les freins de la machine qui était en avant pour modérer la vitesse et mé1
nager les essieux, tandis qu'à la remonte la machine qui était à l'arrière devait refouler les wagons sur la rampe. Il résulte de là que, à la montée comme à la descente, tous les wagons pressés les uns contre les autres ne se touchaient que par les tampons situés du côté du rail intérieur, lesquels étaient pressés l'un contre l'autre par deux forces donnant une résultante dirigée contre le rail extérieur. Cette pression devait avoir sur les essieux un effet très:destructif; car si nous considérons la roue portant sur le rail extérieur, on voit que la pression du boudin contre le rail peut se remplacer par une force P agissant au même point que la force P' qui représente le poids sur la fusée et dirigée dans le même sens. Ces deux forces s'ajoutent, et l'on peut considérer l'essieu comme un solide encastré au collet et sollicité par deux forces P et P'. De même du côté de la roue intérieure, l'essieu peut être regardé comme un solide encastré au collet et sollicité -
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par deux forces P ét P', mais agissant en sens contraire (parce qu'ici le boudin de la roue pressait contre le contre-
' rail placé le long du rail intérieur). Il résulte de là que l'essieu travaille plus du côté du rail extérieur que de l'autre, et l'on remarquait en effet de ce côté un plus grand nombre de ruptures.
Pour que les extrémités des essieux puissent être regardées comme encastrées aux collets, il faut que le collet de la roue ait des dimensions suffisantes ; les essieux de l'ancien modèle étaient trop faibles, et c'est probablement à cette cause que l'on doit attribuer les déformations qui se produisaient entre ces points. Le nouveau modèle ayant été renflé près des collets, ces déformations cessèrent. Nous terminerons en disant que le wagon Clausse roule bien, bascule bien, est fortement charpenté et peut servir aux transports par machines ; mais il a l'inconvénient d'être un peu haut sur rail et, ce qui est bien plus grave, ses essieux, même ceux du nouveau modèle, sont trop faibles. Il faudrait leur donner un diamètre de 0m,1 02 au calage ; les laisser ce qu'ils sont, c'est se résigner à les voir se détruire en peu de temps. Locomotives. - Le projet des terrassements portait que l'on se servirait de locomotives pour le transport des déblais dans les trois tranchées suivantes : 10 Tranchée de Fontaine (côté de Somain) 2° Tranchée de Cambrai (toute la tranchée) ; 30 Tranchée d'Iwuy (côté de Busigny). th renonça à einployer des machines pour la première et la trUisiègle de ces tranchées, surtout parce que le transport des machines sur les chantiers aurait été très-difficile, etl' on borna leur emploi à la tranchée de Cambrai où le cube à enlever était plus considérable, le délai d'exécution plus court, et où des routes pavées rendaient l'approche des locomotives plus facile.