Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)

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FOYER FUMIVORE,

SYSTÈME TENBRINCK MODIFIÉ.

celles d'Aubin, la disposition inverse du jour des barreaux serait celle qui donnerait les meilleurs résultats. Je viens de faire un voyage en Belgique, où j'ai assisté à l'essai d'une machine destinée aux chemins algériens, munie d'un foyer Tenbrinck qui a des barreaux tels que je viens de les décrire, ayant un quart de vide pour trois quarts de plein (5 millimètres en haut, 12 en bas, 8 1/2 en moyenne pour une largeur totale de 32 1/2) . La moitié supérieure de ces barreaux n'a donc qu'environ 1/14 de jour. Le charbon employé était du menu demi-gras, comme on s'en sert partout en Belgique, très-peu fumeuX. Nous ne fumions pas, il est vrai ; mais malgré un clapet d'air pouvant laisser un passage énorme trois fois grand comme d'ordinaire, le charbon restait noir et cru sur le haut de la grille sans que le rayonnement pût le forcer même à distiller ; point de combustion, point de production, malgré un tirage énergique; enfin un service déplorable.

cent, où il se maintient seul, et on ne laisse sur la grille que le gâteau de mâchefer avec aussi peu de charbon que

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J'ai essayé de marcher avec et sans plaque pleine. Quoique

quelques mécaniciens prétendent qu'ils ont plus de disposition à fumer quand la plaque n'y est pas, je dois convenir que je n'ai point vu de différence avec le charbon de Sarrebriicke. Peut-être cela aurait-il une influence réelle avec les charbons très-fumeux. Quoi qu'il en soit, je crois qu'il est bon de la laisser dans le foyer à prise d'air par cloison, que les houilles soient ou non fumeuses, afin d'éviter la combus-

tion vive des matières solides et le contact des mâchefers contre la cloison, ce qui pourrait l'altérer plus promptement. Je donne à cette plaque 12 centimètres de largeur. Le foyer Tenbrinck a eu pour résultat inattendu de procurer un décrassage d'une commodité et d'une celérité parfaites. Quoique chaque mécanicien ait adopté une manière différente de faire ce travail, celle qui est le plus employée et qui nous a semblé la meilleure consiste à arriver en station avec un feu consommé et assez bas. Avec une raclette ou ramène sur la plaque pleine tout le charbon incandes-

possible. Le même homme passe alors sous la machine, ouvre le jette-feu, et avec son crochet jette à terre en deux ou trois

pièces le gâteau de mâchefer ; la grille est complètement découverte. Il referme aussitôt, puis en chargeant, le char-

bon noir entraîne le rouge, et se mêle à lui sur toute la grille. Un bon coup de souffleur, prolongé une minute, remet le feu en allure, et entraîne les traces de fumée qui se produisent à ce moment. Dans notre appareil le nettoyage est plus long et plus pénible ; il se fait ordinairement moitié

par le haut, moitié par le bas, souvent tout entier par le haut ; les mâchefers doivent être détachés et extraits morceau par morceau. Néanmoins cette opération est bien plus facile qu'avec les foyers ordinaires, l'inclinaison de la grille favorisant singulièrement le travail. Je vais essayer une raclette de ora,7o de longueur emmanchée hors du milieu pour pouvoir l'entrer de biais par la porte du foyer. En ramenant

et maintenant le charbon incandescent au sommet de la grille avec cet outil, on pourra aller enlever le gâteau de mâchefer mis à nu, sur les deux tiers de la grille seulement, comme dans la foyer Tenbrinck, et encore gratter par-

dessous le bord inférieur de la raclette pour détacher et enlever une partie des mâchefers recouverts du charbon rouge, et après avoir relevé le jette-feu, repousser en bas les mâchefers restants pour l'opération suivante ou même les enlever de suite par la porte, avec la fourche. J'espère obtenir par ce moyen un nettoyage presque aussi prompt et aussi commode que celui que procure l'appareil Tenbrinck. Avec les charbons qui donnent de la cendre, comme le Bezenet, on a un nettoyage très-facile.

Le chargement du combustible se fait d'une manière continue et plus parfaite, théoriquement et pratiquement avec le foyer Tenbrinck ; dans le nôtre, le chargement doit se faire autant que possible au sommet de la grille,