Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)
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EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE i861.
ROCHES.
sur la dolérite qui les encaisse. Nous ferons cependant observer qu'il existe aussi des marnes semblables dans les terrains lacustres, notamment dans ceux du bassin de Paris. Leur gisement est alors entièrement différent de celui du Giisgündag, car elles se trouvent loin de toute roche volcanique et magnésienne. Quant aux lacs salés du Glisgündag au bord desquels s'est déposée la marne dont nous venons de parler, lorsqu'ils sont dans la dolérite leur salure est vraisemblablement originaire ; lorsqu'au contraire ils sont en dehors et en plaine, elle résulte simplement du lessivage des terrains voisins qui a été opérée par des eaux pluviales allant ensuite s'accumuler et se concentrer dans la dépression la plus profonde. Écume de mer.
pigny, les cavités du silex sont quelquefois remplies par de la silice gélatineuse qui, dans la carrière, est assez tendre pour se rayer et pour se couper. Cette silice se dissout dans la potasse et même un peu dans l'acide chlorhydrique. Desséchée à l'air pendant un mois, elle consomme encore 5 p. 100 d'eau. aL J annetaz pense que les bandes blanches du silex de Champigny proviennent de silice gélatineuse qui a pris peu à peu de la Consistance.
L'exposition de la Nouvelle-Galles du Sud montrait de gros blocs d'écume de mer qui avaient été envoyés par différentes personnes et notamment par M. W. K e en e (t). Cette substance est très-abondante, de belle qualité et propre à. être employée dans l'industrie. Elle est du reste intercalée dans le terrain houiller (coal-measures),
en sorte que son origine paraît être lacustre: telle est aussi l'origine de l'écume de mer et des argiles magnésiennes qui sont associées au gypse et aux terrains d'eau douce du bassin de Paris.
Roches siliceuses. Sable.
Le sable qui est accumulé par le vent sur la plage de Swansea présente une couleur brun-jaunâtre et contient de petits débris de coquilles. Il est employé pour préparer la sole des fours à. réverbère
dans lesquels on travaille le cuivre. Son analyse a été faite par M. W. West o n, sous la direction du docteur Perey (2): SiO,
A103
Fe,03
CaO
87,87
2,13
2,72
3,79
MgO 0,21
CO, et HO
Somme.
2,60
99,32
Il est à remarquer que la composition de ce sable diffère peu de celle qui avait été obtenue dix années auparavant par M. Le Play: elle est donc moins variable qu'on ne serait tenté de le croire d'après son mode de formation. Silice gélatineuse. M. E d. Jan n e taz (5) a observé que, dans le calcaire de ChamNotes prises à l'Exposition par M. D el ess e. Metallurgy, I, 238. Bulletin de la Société géologique, XVIII, 673.
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Silice plastique.
On emploie, pour faire les briques éminemment réfractaires de Dînas en Angleterre, une matière plastique qui est d'une couleur gris pâle lorsqu'elle est desséchée, et qui s'exploite dans la vallée de Neath. Deux échantillons en ont encore été analysés par M. W. W es t o n dans le laboratoire du docteur Per cy (I) : I.
SiO2 98,31
96,73
AI03
FeO
0,72 1,39
0,18 0,48
CaO 0,22 0,19
KO,Na0 0,14 0,20
HO 0,35 0,50
Somme. 99,49 99,92
Cette matière, qu'on désigne dans le pays sous le, nom d'argile, présente, il est vrai, la structure et les propriétés physiques de cette
roche ; mais son analyse montre cependant que c'est de la silice presque pure. Lorsqu'elle est en parcelles microscopiques, la silice peut donc se laisser pétrir ou délayer dans l'eau et devenir entièrement plastique. Certaines roches, telles que l'argile siliceuse de la Dombes, forment du reste la transition graduée de la silice à l'argile(s).
Quartzite micacé.
M. A. Te rr eil (3) a analysé des quartzites micacés appartenant au terrain secondaire de la Tarentaise en Savoie. Ces roches, qui sont métamorphiques, contiennent un mica verdâtre ou jaunâtre, très-doux au toucher, et habituellement considéré comme du talc ; aussi, dans les collections, sont-elles désignées sous le nom de talcites.
Metallurgy, I, 237, 236. Revue de géologie de 1860; 38. Comp. rend., 1861; LIII, 120.
TOME II, i862.