Annales des Mines (1862, série 6, volume 2)
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EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE 1861.
TERRAINS.
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formation géologique que les marnes d'Aix et que les gypses d'Apt et TERBAINS KA1NOZOIQUES.
Terrain tertiaire. LANGUEDOC.
M. d'Ar ch. i a e (i.) subdivise comme il suit le dépôt
tertiaire du Languedoc Tertiaire Calcaire lacustre supérieur (Montpellier, etc.). supérieur. Sables jaunes marins (Montpellier), marnes bleues (Beaucaire, bassin de Perpignan). Mollasse i Calcaire moellon et marnes sableuses jaunes. Tertiaire moyen. marine. ( Marnes bleues. Groupe lacustre ç Calcaires, poudingues et argiles rouges, gypse. moyen. k Marnes, calcaires, poudingues. Supérieur. Tertiaire Groupe nummu- mo3,en. inférieur. Inférieur. I
Groupe d'Alet.
Argiles rouges, poudingues, grés et calcaires lacustres inférieurs.
M. d' A r ch iac a donné en outre de nouveaux renseignements sur la faune du terrain tertiaire moyen aux environs de Béziers et de Narbonne, et a fourni la liste des fossiles qu'il est parvenu à déterminer, malgré leur mauvais état de conservation. Dans cette liste, un cer-
tain nombre de gastéropodes rappellent les formes des fahluns de la Loire, des bassins de la Garonne et de l'Adour, et des couches de la Superga , près Turin; mais un grand nombre d'acéphales de grandes dimensions indiquent peut-être une faune plus récente, celle des collines suba.ppennines ou du terrain tertiaire supérieur. L'espèce la plus caractéristique de ces dépôts, depuis Montpellier jusqu'au sud de Narbonne, est le grand Pecten terebratuheformis (Marcel de Serres), qui se retrouve aussi dans la mollasse marine de Provence. Éocène. ARMISSAN.. M. P. Ger v ai s (2) a étudié le calcaire lacustre d'Ar-
missan près de Narbonne. On y trouve des débris de végétaux qui atteignent de grandes dimensions et qui paraissent se rapprocher des Draccena, végétaux intertropicaux vivant actuellement dans les lieux chauds et humides. Il y a aussi un chelonien de la famille des trionyx, un crocodile, un poisson, ainsi que des lymnées et des planorbes.
Le calcaire d'Armissan est rapporté par M. P. Ger vais à la même Bull. géol., XVIII, 1861; 631. Mémoires de l'Académie de Montpellier (sciences), tome V, p. 309.- L'Instit., 1861; 336.
de Paris. Il se fonde surtout sur ce que ces dépôts sont postérieurs aux lophiodons et antérieurs aux anthracotheriums, ainsi qu'aux Rhinoceros à grandes incisives; en sorte qu'il la considère comme appartenant à l'éocène proprement dite. Nous verrons cependant plus loin que, d'après la flore, M. O. Neer rapporte au contraire le calcaire d'Armissan au miocène. BASSIN DE PARIS. M. L o ust au (i) a présenté à la Société géologique une coupe des terrains traversés par la ligne de Chauny à Saint-Gobain, dans laquelle il a suivi un banc d'ostrea bellovacina sur une longueur de Lioo mètres. Dans le bassin de Paris, nous avons encore à signaler les études de M. Go u bert (2) sur les sables moyens dits de Beauchamp et sur les marnes de Saint-Ouen. Ses coupes extrêmement détaillées ont été prises à Lisy-sur-Ourcq, pour les sables de Beauchamp, et pour les marnes de Saint-Ouen dans des tranchées nouvelles de Paris.
Empreintes d'animaux clans le gypse. Étudiant avec soin les couches de gypse dans les environs de Paris, M. D es no ye rs (5) y a reconnu des empreintes de pas semblables à celles qu'on connaît depuis longtemps dans les grès et qui ont été laissées par divers
animaux. Ces empreintes se dessinent en creux et sont plus on moins nettes; une petite veine de marne les sépare du gypse, qui s'y est moulé et qui les a remplies ; cette circonstance du gisement s'explique très- bien , car on comprend que, sans la marne interposée, les deux surfaces du gypse se seraient soudées l'une à l'autre par la cristallisation et auraient détruit toute trace de pas. D'un autre côté les ripple-mark qu'on observe souvent sur le gypse montrent que le fond des lacs dans lesquels il se déposait était à un état de mollesse qui lui permettait de recevoir des empreintes et
de les conserver. Parmi les empreintes signalées par M. D esnoyers, les unes sont bisulquées et peuvent se rapporter aux anoploterium ; d'autres trilobées rappellent le pied des palaeotherium ; d'autres paraissent appartenir à des carnassiers. Il en est qui
atteignent 20 centimètres de longueur et révèlent l'existence d'oiseaux gigantesques. Enfin on distingue encore des traces plus
confuses qui paraissent se rapporter à des reptiles habitant les lieux humides, notamment à des gekos, à des crocodiles, à des tortues, à des batraciens. Cette découverte de M. D esno y ers est par fi) Bulletin de la Société géologique, XVIII, 77. Bull. géol., 80, 445. Bull, de la Soc. géol. (2° 6.), XVI.