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DE BOURBONNE-LES-BAINS.

SOURCES THERMALES

ment et par des alternats. Malgré le passage dé composition, et la concordance de stratification avec les deux formations, nous pensons qu'elles doivent être rattachées au grès bigarré, parce que, aux environs de Bourbonne, elles

ont avec lui une plus grande analogie de composition et une liaison plus intime par alternance. Elles renferment, à diverses hauteurs, des bancs minces de calcaire. Nous y avons trouvé du gypse, en forant le trou de sonde n° 1, dans le jardin des bains civils ; mais cette substance étant peu abondante, nous n'avons pas reconnu sa présence dans les affleurements, où elle a probablement été dissoute. Les bancs plastiques sont exploités à environ s , 5 oo mètres à l'est du village de Villars-Saint-Marcellin, pour la tuilerie et fabrique de tuyaux de Bourbonne. Leur présence est annoncée par les sources nombreuses qui sourdent à leur partie supérieure, immédiatement au-dessous du muschelkalk bien caractérisé. Quatre petites sources de cette espèce sont utilisées dans le jardin des bains civils de Bourbonne, sa-

voir : une pour l'établissement même, une pour l'hôpital militaire et deux pour la ville (Voir le plan, PI. II, fig. 7). Elles pourraient être facilement augmentées et réunies par un drainage qui serait fait à la partie supérieure de la masse argileuse, et qui aurait l'avantage d'assainir le jardin, ainsi que le bâtiment, et diminuerait l'affluence des eaux vagues dans les récipients d'eau thermale. Ces argiles sont tout à fait analogues à celles que M. Levallois, maintenant inspecteur général des mines, a depuis longtemps signalées comme associées à du sel gemme dans le département de la Moselle (C) ; mais dans les localités que (*) Mémoire sur le gisement du sel gemme dans le département de la Moselle, et sur la composition générale du terrain de muschelliallc en Lorraine; par M. Levallois, ingénieur en chef des mines. (Annales des mines, à série, t. XI, i" liv. 18117) , p. 5.

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cet habile observateur a étudiées, elles lui ont paru avoir plus de relations avec le muschelkalk qu'avec le grès bigarré. On sait que, en Angleterre, dans le Cheshire, à Northwich, le sel gemme repose directement sur le grès appelé par les géologues anglais new rect sandstone, et correspondant exactement au grès bigarré : il est recouvert par des marnes rouges et vertes, entièrement analogues aux marnes irisées de Vic et de Dieuze (5). En traitant de la composition des eaux, nous ferons voir que les sels en dissolution sont à peu près les mêmes que ceux qui constituent les masses de sel gemme; et cette grande anàlogie nous porte à penser que, aux environs de Bourbonne, cette substance minérale se trouve dans les parties inférieures des argiles bariolées dont nous venons de donner la 'description, et qu'elle fournit aux eaux thermales de cette ville la majorité de leurs principes minéralisateurs. Cette opinion pourrait être facilement vérifiée par un sondage qui serait pratiqué dans la partie d'amont de la vallée de Borne, là où les argiles se trouvent protégées par le muschelkalk, et même par une partie des marnes irisées. La recherche aurait encore plus de chances de succès à l'ouest, entre Coiff-y-Bas et la Neuvelle, au fond de la vallée suivante, dont les eaux se rendent dans l'Amance.

Le grès est composé principalement de grains fins de quartz, avec des particules kaoliniques, et des paillettes de mica presque toujours nombreuses. Les bancs inférieurs fournissent des pierres très-estimées, qui peuvent quelquefois être taillées sur s mètre d'épaisseur, avec une largeur

et une longueur indéfinies. On y trouve un assez grand nombre d'empreintes végétales caractéristiques ; mais les autres fossiles y sont rares, s'ils ne manquent pas entièrement.

(C) Dufrénoy. Traité de minéralogie, t. II, p. '49.