Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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DE BOURBONNE-LES-BAINS.
SOURCES THERMALES
pluviale ou courante , qui descend dans l'intérieur de la terre pour s'y échauffer et s'y minéraliser, s'introduit par les affleurements des couches de grès bigarré à un niveau plus élevé que celui de la rivière d'Apance à Châtillon-sur-
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une faible distance du puisard des bains civils, du côté de l'ouest, mais que la nappe d'eau thermale se forme notablement au delà à la base de ces argiles, et qu'elle dissout le sel gemme qui doit s'y trouver.
Saône, et remonte par la faille qui suit la vallée de Borne.
L'ensemble de la disposition des masses minérales, et
PÉRIMÈTRE DE PROTECTION.
surtout l'exhaussement relatif des couches argileuses sur le
versant droit de la vallée, montrent clairement pourquoi les sources thermales se trouvent toutes sur la rive droite du ruisseau de Borne. Il y a d'ailleurs lieu de croire que, si aux environs des établissements de bains, la couche d'argile n'était pas devenue perméable, par suite de sa rupture, et de son mélange avec des pierrailles, l'eau minérale aurait continué à couler en dessous, et serait allée sortir plus à l'est, peut-être aux environs de Fresnes où le grès bigarré se montre au jour, par suite du relèvement et de la dénudation des argiles. Nous ne pensons pas que l'eau thermale s'élève à travers le grès bigarré, précisément aux environs du puisard civil
qui, antérieurement à nos travaux, avait toujours été le principal point d'émergence. Si elle ne faisait que traverser verticalement la masse des argiles, elle ne pourrait pas y trouver ses principes minéralisateurs. Les sels solubles auraient depuis longtemps disparu, attendu que les sources de Bourbonne remontent à une époque tellement ancienne,
qu'on ne peut pas en indiquer l'origine. D'une autre part si cette eau thermale venait d'une grande distance à l'ouest, à travers les argiles, la température de la Fontaine-Chaude et des sondages n" 1 et 9 n'aurait pas si fortement baissé, lorsque leur débit a diminué, au moment où celui du sondage n° io est devenu considérable, comme nous l'indiquerons ci-après. Une si faible réduction du parcours souterrain n'aurait pas produit un si grand effet. Il y a donc lieu de croire que l'eau minéralisée ne com-
mence à s'élever verticalement è travers les argiles qu'à
Après avoir étudié la disposition des sources, nous avons pensé que l'établissement d'un périmètre de protection était indispensable pour empêcher les propriétaires du sol d'attaquer, par des puits ou des sondages, la nappe d'eau thermale qui se trouve à la base des argiles bariolées. Nous avons à cet effet présenté un rapport spécial, et une enquête a été faite en même temps que pour la déclaration d'intérêt public des sources. Un décret impérial du 51 mai 1859 a statué sur les deux parties de la demande, en ce qui concerne les sources civiles. Le périmètre de protection est délimité ainsi qu'il suit, savoir Au sud, une ligne brisée partant du point A, angle commun aux deux maisons des sieurs Romvaux et Lesigne d'Antigny,, sur la route et la rue de Gray ; passant par le point B, angle sud-ouest du jardin des bains civils, et aboutissant au point C, angle commun aux deux maisons des sieurs Têtevuide et Peiron, sur la voie Jean-Carbon, mais terminé au point C' où ladite ligne coupe l'axe de la voie Jean-Carbon ;
A l'ouest, à partir dudit point C', les axes de la voie JeanCarbon, de la rue Neuve et de la ruelle Vellonne, jusqu'au point D' où cette ruelle débouche dans la rue Vellonne ; Au nord, à partir dudit point D', le bord méridional de la grande rue Vellonne jusqu'au point F, angle nord-est de la maison de la veuve Gaucher sur la place du Moulin ; puis une ligne droite allant du point F au point G, angle sud du pont, sur la rive gauche de la rivière d'Apance.