Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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SOURCES THER)IALEs
L'orifice de ce puisard est situé clans la cour de la caserne,
à l'altitude 255'n,64. Le radier près de la source n° 2 ( audessous de cet orifice) se trouve à l'altitude 251",86. Lorsque l'eau s'écoule par le trop-plein, elle s'élève à l'altitude 254",22 dans le puisard. Les deux sources anciennes précitées (n" 1 et 2) sortent par des tubes verticaux correspondant à des ouvertures du
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radier. Ces tubes sont d'origine antique, et tout porte à croire que leur partie supérieure est entourée par le prolongement de la couche de béton dont nous ferons mention en traitant des sondages n" 7 et 8, que nous avons fait exécuter dans la cour de la caserne. Lebrun, dans son rapport déjà cité, décrit ainsi qu'il suit la découverte de ces tubes faite en 1784, lors de la reconstruction de l'établissement «A la profondeur susdite, 5 mètres et plus (ou environ « 16 pieds en contre-bas du sol), on découvrit enfin un « aqueduc voûté de 4 pieds (1",3o ) de diamètre
« Au radier du fond de cet aqueduc étaient 4 cases ou « chambres d'environ 4 pieds (1",3o ) de côté, en pierres « de taille : la première dans la rue de l'Hôpital, sur la di« rection de la fontaine publique ; les deux suivantes sont dans l'intérieur du bain actuel ; la 4e placée hors de l'en« ceinte et sous la rue, ne pouvant être mise en usage, fut rebouchée « Au centre de chacune de ces cases, se montraient les orifices d'autant de tubes verticaux en plomb de 4 pouces
(o",1o8) de diamètre avec des restes de robinets en « cuivre qui avaient été scellés sur ces orifices.
« Au moment de la réfection en 1784, cet aqueduc ne « pouvant plus servir, fut démoli, mais en réservant son « radier et les orifices des tubes en plomb. « Comme on présuma qu'ils avaient jadis ouvert passage « aux eaux, l'ingénieur tenta de décombrer ces tubes rem« plis de terre, de dépôt vaseux, de noix, de noisettes, de « feuilles d'arbres et de végétaux.
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DE BOURBONNE-LES-BAINS.
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« Pour extraire avec précaution ces matières, sans nuire « aux parois des tubes, on usa d'une sonde douce préparée à cet effet.
« Après une assez longue manoeuvre, et être descendue
à 15 pieds, au-dessous de radier de l'aqueduc, « en présence d'un grand nombre de spectateurs, tout à de 14
coup la colonne d'eau inférieure, expulsant les encombres
« d'un de ces tubes, s'éleva en jet à plus de 3o pieds, et « présenta une gerbe d'eau thermale ayant autant de cha« leur que d'impétuosité. « L'analyse de ces eaux, peu après faite par M. Chevalier, « médecin à Bourbonne , _Prouva que leurs qualités étaient « exactement les mêmes que celles du bain public. « Deux autres tubes successivement débouchés donnèrent « les mêmes résultats; mais tous, pendant douze ou quinze « jours, ne dégorgeaient que des eaux noirâtres et chargées « de détriments tels que ceux dont on vient de parler.
« Avant de faire entrer ces tubes dans le projet de re« construction, il fallait attendre *que leurs eaux fussent « revenues à leur degré naturel de limpidité et de pureté. «Il était utile encore de constater à quelle profondeur ils descendaient, et s'ils avaient entre eux des rapports
« constants dans leur partie inférieure. Pour obtenir ces « connaissances , on boucha alternativement l'orifice d'un « ou deux de ces trois tubes, et, au moyen de ce que l'on avait observé la vitesse et le volume de l'eau que chacun « d'eux produisait, lorsque tous trois étaient ouverts , on « put ainsi constater que, lorsque l'un d'entre eux laissait « passage à l'eau, sa force et sa vitesse s'accroissaient tel-
lement qu'il produisait tout seul un volume égal à peu « près à celui des trois lorsqu'ils coulaient librement. A la « profondeur susdite, le volume sortant de ces tubes était « au moins décuple de celui qu'ils donnaient à la hauteur « où ils sont élevés pour les bains. «II restait à connaître la profondeur de ces tubes. A l'aide