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Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)

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SOURCES THERMALES

solidement joints les uns aux autres, comme nous l'avons expliqué précédemment, nous les avons tirés par en

haut et nous avons extrait les six tubes supérieurs présentant ensemble une longueur utile de 15"1,17, de sorte que nous avons laissé dans le trou seulement les neuf tuyaux inférieurs présentant ensemble une longueur utile de 26m,81 dont la partie la plus basse ne se trouve plus qu'a 27m,44 en contre -bas de l'orifice du puisard ( altitude 228m,20).

Extraction des tubes de retenue provisoire. - Après ces opérations, le tube de retenue en tôle placé provisoirement pour soutenir le terrain remanié au-dessus du béton romain, sur une hauteur de 6",9o, n'était plus d'aucune utilité ; et

comme tout indiquait qu'il s'altérerait promptement s'il restait plongé dans l'eau minérale, nous l'avons extrait pendant la matinée du io mars 1858. Cette extraction a été

faite facilement en tirant le tube au moyen du câble de l'engin de sondage. Scellement du tube définitif. - Immédiatement après, nous avons fait couler du ciment romain pour remplir l'espace annulaire resté libre entre le terrain et la colonne des tubes

de bois définitifs. La partie supérieure du trou ayant été forée avec des outils de o",26o de diamètre, et les tubes définitifs ayant un diamètre de om,2oo seulement, le calcul indique que l'espace annulaire devait être d' environ o m°,25 o.

Nous l'avons rempli avec 247 kilogrammes de ciment qui,

bien gâché avec de l'eau ordinaire et froide, faisait prise en cinq minutes, mais qui devait durcir beaucoup plus len-

tement dans l'eau du sondage, parce qu'il s'y délayait en tombant d'une hauteur dont le maximum a été de 7",6o. L'opération a été terminée en deux heures. Dès le premier moment, les gaz ont cessé de s'élever dans l'eau minérale qui remplissait l'espace annulaire, ce qui nous a porté à penser que le petit vide restant entre le tuyau en bois et le béton a été immédiatement fermé à sa partie supérieure, et

Si

DE .BOERBONNE-LES-BAINS.

conséquemment que le ciment n'a pas pu tomber au-dessous en quantité notable.

Appréciation des résultats. - Le lendemain nous avons descendu, dans l'intérieur de la colonne de tubage, un poid en fonte pesant environ >2 kilogrammes. Ce poids est arrivé

à 24",72 en contre-bas de l'orifice du tuyau supérieur ou

n° 9 (altitude 25e,26y. Il s'est arrêté sur des matières molles. On doit donc croire que des éboulements ou des sables avaient déjà rempli, non-seulement tout l'espace devenu libre par suite de l'enlèvement des six tubes n" 15 à o, mais qu'ils s'étaient encore élevés de .2m,o9 dans l'in-

térieur. Cependant quelques jours après la colonne a pu être

très-facilement nettoyée avec la sonde, jusqu'au bas des tubes en bois.

La partie inférieure de la colonne des tubes et sa lanterne se trouvant ainsi amenées au voisinage des points de plus grande émergence de l'eau thermale dans le sondage, devait procurer un plus grand débit :c'est ce qui a eu lieu effectivement. Les tubes ont été relevés dans les journées des 22 et 25 février 1859; immédiatement après, l'ouverture supérieure, quoique se trouvant seulement à om,55 contre-bas de l'orifice du puisard (altitude 255',09), débitait 10 litres en 20 secondes, soit environ 45 mètres cubes en 24 heures. Le 25 du même mois, après une expérience

de jaugeage faite par le garde du génie, en maintenant, suivant son usage, le niveau de o, i 7 à om,4o au-dessus du radier du puisard près de la source n° 2 altitudes 252m,o à 252",24) , les eaux réunies du sondage et du (

puisard s'élevaient à environ 195 mètres cubes par 24 heures; ce qui donnait une augmentation de 18 mètres cubes, relativement à l'expérience semblable faite le 1" du même mois, avant la modifiéation du tubage. Quoique l'on n'ait pas fait des jaugeages spéciaux pour chaque source, nous croyons pouvoir dire sans crainte de

nous tromper, que, depuis lors, ,le débit de ce sondage a