Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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SOURCES THERMALES
ce maximum n'a pas persisté. Le 1 2 du même mois, source a présenté de fortes intermittences : elle coulait avec abondance pendant cinq minutes, puis elle s'arrêtait com-
piétement. Pendant les journées suivantes, elle a même tout à fait cessé de couler. On a remarqué que, aux époques des maxima du débit de cette nouvelle source le trop-plein du puisard militaire
diminuait notablement. Ces maxima de débit se produisaient d'ailleurs lorsque l'eau du terrain d'alluvion environnant s'élevait à une hauteur notable autour du sondage. Lorsqu'on extrayait avec une pompe l'eau du petit puits dans lequel le sondage a été foré, la quantité de l'eau minérale sortant par l'orifice de ce sondage diminuait toujours.
Les gaz se sont presque toujours montrés en grande abondance. M. le docteur Tamisier en les recueillant , a trouvé que leur produit correspondait quelquefois à 65 mètres cubes par 2 4 heures, sous la pression de o°,76, et ramenés à la température de o degré. Ces gaz qui sont dissous clans la profondeur, et qui, en arrivant au jour, se dégagent par suite de la diminution de la pression, paraissaient être la principale cause d'intermittence de la source. La grande affluence de l'eau et des gaz a rendu très-difficile le scellement de la colonne des tubes d'ascension avec le ciment romain. Cette opération n'a pu être faite qu'im-
parfaitement, de sorte qu'il y a une perte notable d'eau minérale qui se répand dans le terrain d'alluvion, et passe sans doute dans le ruisseau de Borne. La couche de béton antique traversée dans la cour de la caserne, par les sondages n" 7 et 8, à environ Io mètres en contre -bas du sol, n'a pas été rencontrée ici ; son absence occasionne certainement des pertes d'eau, attendu surtout que le terrain a dû être remanié à la même profondeur dans le voisinage (*). La température de l'eau de ce sondage a toujours été no(*) Cependant le sondage a traversé, entre les niveaux de 6 et
DE BOURBONNE-LES-BAINS.
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tablement inférieure à celle des autres. Le 15 janvier i86o, un instant avant que l'on eût atteint la grosse veine aquifère, le thermomètre à maximum (système Walferdin, mais non entubé) marquait au fond du trou 61- degrés, néanmoins l'eau qui a jailli peu de temps après en grande abondance marquait seulement 4o degrés centigrades au trop - plein qui se trouvait à l'altitude 25 4m,65. Le 19 du même mois, lorsqu'on épuisait avec des pompes, le jet marquait 48 de-
grés, tandis que le thermomètre à maximum indiquait 57 degrés au fond du sondage. Jusqu'à la fin du mois, la température a été d'environ 5o degrés pour l'eau sortant du sondage, et de 56 degrés dans la profondeur du trou. Du 3 au 6 février suivant, la température de l'eau sortant a été de 45 à 47 degrés seulement. Les 13 et 7 avril, elle était de 48 et 5o degrés. En avril 1861, elle, était également de 5o degrés. Le thermomètre à maximum n'indiquait plus que
53° 1/4 à la profondeur de 25 mètres. Lés 2 et 4 août 1862,
quoique le débit eût diminué, par suite de l'exécution du sondage n° 10 dans la cour des bains civils, ainsi que nous l'expliquerons ci-après, la température de l'eau sortant était d'environ 500 1 /2 ; mais à la profondeur d'environ 55 mètres, le thermomètre à maximum ne marquait plus que 510 1/2, ce qui indique une diminution d'environ 5 degrés, relativement au commencement de l'année 186o, et environ 2 degrés, relativement à 1861. La température semble ainsi se régulariser avec le temps : elle a augmenté pour l'eau sortant de la colonne, comme on devait s'y attendre par suite de l'échauffement des parois sur le parcours souterrain ; mais l'eau affluente se trouve encore à une température inférieure à celle que les argiles du fond avaient avant l'ouverture de la grosse veine aqui8 mètres en contre-bas du sol de la place, un massif très-dur, formé en parte de pierres arrondies, et qui paraît être une maçonnerie semblable à celle trouvée dans les sondages n"' 6 et Io des Bains civils décrits ci-après, Mais différente du béton.