Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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DE BOURBONNE-LES-BAINS.
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SOURCES THERMALES
fère. Ce fait peut, s'expliquer en considérant que les argiles devaient leur température à l'eau des anciennes sources et à celle du sondage n° 8 qui est notablement plus chaude,
sans doute parce qu'elle a un parcours souterrain moins long à travers les argiles. En résumé, l'ouverture de ce sondage paraît avoir fait baisser de 48° à 5o° 1/2 la température moyenne de l'eau du puisard militaire qui, en 1859, était de 54 à 57 degrés, TRAVAUX DES BAINS CIVILS.
Le sondage d'exploration Reprise du sondage n° j. ouvert dans le jardin,. au S. du bâtiment des bains n° 1, civils, avait été poussé à la profondeur d'environ 28 mètres en contre-bas du pavé de l'établissement (altitude 2 28m, oi), pendant l'année 1857, et il avait fourni une certaine quan-
tité d'eau minérale à la surface du sol, mais il avait été rempli avec de l'argile, pour éviter l'éboulement de ses parois, attendu que les fonds manquaient alors pour l'achever et le tuber. Ce sondage a été repris le 5 février 1859, avec les outils de om,225 de diamètre. Lorsqu'on eut atteint la profondeur de 14 mètres (altitude 2 42 m, o 1), il survint des éboulements
qui rendaient l'approfondissement impossible, et compromettaient même l'existence du trou, En conséquence, après l'avoir rempli sur une certaine hauteur, on a augmenté son diamètre , et on l'a approfondi de nouveau avec les outils de on', 260 de diamètre. On y a introduit successivement, jusqu'à la profondeur de 16 mètres, des tubes de retenue provisoire
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quatre heures, lorsqu'on atteignit la profondeur de i elle augmenta peu à peu à mesure que l'on descendit. On
remarqua d'ailleurs que le produit des trop-pleins des autres sources des deux établissements civil et militaire baissait au contraire peu à peu, à mesure que le débit du sondage augmentait. Le 7 avril 1'859, lorsqu'on parvint à la
profondeur de Si -,5o , le thermomètre à maximum marqua 64 degrés au fond du trou, l'affluence de l'eau s'éleva à 144 mètres cubes par vingt-quatre heures à l'orifice, et il y eut une diminution brusque dans le produit des autres sources ; néanmoins le produit total était augmenté d'environ 95 mètres cubes, ainsi que nous l'expliquerons en traitant spécialement du débit des sources. L'approfondissement du sondage a été ensuite poussé jusqu'à environ 42 mètres mais sans accroissement de débit. On entrait alors dans le grès bigarré bien caractérisé sur lequel reposent les argiles bariolées. A titre d'exploration, on a continué le forage dans la roche avec des outils de o°',07 de diamètre jusqu'à la profondeur de 45- ,5o (altitude 2 12',51), sans rien obtenir en plus.
Tubage définitif. - Le grès bigarré formant une assiette solide au fond du trou, on a procédé au tubage avec des tuyaux en bois de chêne de om,10 de diamètre intérieur et o, 20 de diamètre extérieur, assemblés à tabatière, et dont les joints sont consolidés par des viroles en cuivre rouge, fixées aux tubes par des clous cylindriques.
Cette colonne de tubes est construite sur 'le modèle de celle du sondage n° 8 de l'hôpital militaire ; la seule différence, c'est qu'elle est percée pour admettre l'eau, sur une hauteur verticale de 25m, o4 à partir de sa base. Les ouver-
en tôle semblables à ceux employés pour le sondage n°8 dépendant de l'hôpital militaire, et décrit précédemment.
tures sont de deux sortes, les unes, circulaires, de om,o25 de diamètre, les autres, rectangulaires, de om,u5o de longueur
Au-dessous de la profondeur de 16 mètres, les parois ont bien résisté, et depuis lors on n'a plus employé que des outils de om,225 de diamètre. L'eau thermale avait commencé à jaillir à la surface du sol à raison de 7me,85o par vingt-
ternent avec un même nombre d'orifices circulaires. Les ou-
suivant l'axe, et o'n,o15 de largeur. Aux niveaux de plus grande affluence des eaux, les ouvertures rectangulaires sont au nombre de trois sur chaque circonférence, et al-