Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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DE BOURBONNELESBAINS.
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SOURCES THERMALES
de diamètre intérieur et fixés chacun par 32 vis de même métal. La colonne dont la longueur totale est de 44 mètres, repose, par sa partie inférieure, sur un banc dur de grès bigarré solide, à l'altitude de 211-,11 (*). Les cinq mètres inférieurs sont percés chacun de 162 trous circulaires de om,020 de diamètre, disposés en quinconce et présentant
une somme d'ouvertures à peu près double de la section intérieure du tube. Les 23,26 suivants renferment seulement ensemble 2,240 trous semblables. Les 15',7 4 supérieurs sont entièrement pleins et portent à leur partie infé-
rieure un cornet ou tronc de cône élastique, formé de 6 feuilles de cuivre de om,00i d'épaisseur, dont la grande base de om,3o de diamètre est tournée vers le haut, de manière à arrêter les terres 'qui auraient pu tomber, et surtout le ciment romain avec lequel on a opéré le scellement pour empêcher l'eau thermale de s'élever à l'extérieur de cette partie supérieure. Ces tubes ont été mis en place dans les journées des 29 et 3o ao 'nt 1862, mais leur scellement avec le ciment romain a été terminé seulement le 15 du mois suivant. Pour opérer ce scellement, on a soulevé peu à peu le tube de retenue provisoire, à mesure que le ciment était coulé. Bien que le calcul indiquât seulement o",555 pour l'espace qui devait rester libre par suite de l'extraction du tube de retenue provisoire, on a dû employer ome,92o de ciment romain et o",145 de sable fin qui y a été mélangé. L'opération
a d'ailleurs bien réussi. Les eaux de ce sondage sont conduites dans le puisard au moyen de tuyaux en poterie de om,16 de diamètre intérieur, dont l'arête inférieure débouche à o" ,91 en contre(*) En posant cette colonne de tuyaux définitive, on a constaté dans le mesurage du trou de sonde une différence d'environ 0',Io en moins, comparativement aux indications fournies par la sonde. Comme nous l'avons déjà expliqué en décrivant le sondage re 1, cette différence paraît provenir du jeu de S enfourchements de la sonde.
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bas du pavé de l'établissement '(altitude 255 mètres). Ces tuyaux sont scellés avec du ciment romain. On a garni de
même la petite maçonnerie hydraulique qui termine la colonne d'ascension. COMPOSITION DES EAUX.
Indications des analyses. Le plus ancien document que nous connaissions, relativement à la composition de l'eau des sources thermales de Bourbonne, se trouve dans le procès-verbal déjà cité et dressé le 16 mars 1783 par Devaraigne, capitaine-ingénieur des colonies et des ponts et chaussées, relativement aux travaux de réfection des bains par le comte d'Avaux. Les trois récipients employés à cette époque, (le puisard civil, la Fontaine-Chaude et les sources militaires) sont mentionnés comme contenant les mêmes principes , savoir NATURE
PROPORTIONS
des principes constituants. Désignation ancienne.
Désignation nouvelle.
Sel marin
Chlorure de sodium.. Sulfate de chaux. . . . Sélénite Terre absorbante. Carbonates de chaux et de magnésie. Fer. Fer
Totaux..
des Principes constituants
Pour une livre ancienne d'eau.
Ponr un kilogramme d'eau.
grains.
grammes. 6,835 0,522
63
4 5/6
2 1/6 traces
traces
70
7,591
0,234
Nous ne connaissons pas d'analyse très-récente des eaux thermales de Bourbonne ; nous rappellerons donc seulement celles consignées dans les rapports rédigés par M. Renard, médecin inspecteur des bains civils, sous la date du 31 jan-
vier 1857, et par M. Cabrol, médecin en chef de l'hôpital militaire, sous les dates des 23 janvier 1857 et 27 février 2858, au sujet de l'enquête pour déclaration d'intérêt public, et fixation du périmètre de protection par l'application de la loi du 14 juillet 1856 et du décret impérial du 8 septembre suivant.