Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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SOURCES THERMALES
11OURBOINNE-LES-BAINS.
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est d'autant plus frappante qu'il y a tout lieu de croire que dans les analyses du tableau précédent les substances qui
réellement trouve une température supérieure à 66° centi-
se trouvaient en minime quantité, n'ont pas été recherchées. Les nombres mêmes l'indiquent, puisqu'ils sont tous grands,
Devaraigne, dans son procès-verbal du 16 mars 1783, rapporte qu'ayant vérifié la chaleur du bassin de la source
On sait d'ailleurs que Berthier, décédé inspecteur général des mines et auteur des deux premières analyses, opérait ordinairement sur 5 grammes, et seulement à centigramme près. Dufrénoy,, son élève, agissait de même. Pour faciliter la comparaison de ces analyses avec les précédentes, nous
avons rapporté par le calcul, les principes constituants, à 7 grammes de sel. Cette analogie n'a d'ailleurs rien d'extraordinaire ; elle est une confirmation de l'opinion que nous avons émise précédemment, savoir : que les eaux thermales de Bourbonne prennent la majeure partie de leurs principes minéralisateurs dans des masses de sel gemme subordonnées à la partie inférieure des argiles bariolées et gypsifères qui se trouvent entre les deux formations bien caractérisées du grès bigarré et du muschelkalk (*). TEMPÉRATURE DES EAUX.
Sources anciennes.
Les nombreuses observations faites
relativement à la température des eaux thermales de Bour., bonne , indiquent des résultats bien différents les uns des autres, suivant les sources et les époques, mais en les discutant, après avoir écarté celles qui ne méritent pas créance,
on reconnaît facilement qu'il y a unité sous ce rapport, comme sous celui de la composition : seulement, la température initiale s'abaisse plus ou moins avant que l'eau se
trouve à la portée de l'expérimentateur, et jamais on n'a C) Le sel gemme se trouve quelquefois dans les terrains in f4rieurs au grès bigarré, mais rien n'indique qu'il en soit ainsi aux environs de Bourbonne.
grades.
du bain public, nouvellement reconstruit, il l'a trouvée seulement de 35° Réaumur, soit 43°,75 centigrades ; mais il fait remarquer que cette faiblesse de température devait être attribuée au mélange des eaux ordinaires froides, et il dit que la source même, lorsqu'elle se trouvait dégagée par suite des épuisements, au moment de la réfection du puisard, avait une température de 62° Réaumur, qui correspondraient à 77°,5o centigrades. Il y a dans cette partie
du procès-verbal, des erreurs incontestables, ainsi que nous l'avons déjà expliqué en traitant de la composition des eaux.
Le même observateur a trouvé pour la Fontaine-Chaude 5o° à 51° Réaumur, correspondant à 62°,5o ou 63°75 centigrades. Il fait remarquer que la température de cette fontaine s'était abaissée considérablement, de manière à jeter
de l'inquiétude dans le public, pendant les épuisements faits pour la réfection du grand bain, mais qu'elle était remontée promptement à son point ordinaire, lorsque les épuisements avaient cessé.
Il annonce que la température du bain Patrice (sources militaires) était de 39° Réaumur, soit 48°,75 centigrades. Lebrun, dans son mémoire daté de 1808 , en mentionnant la réfection du puisard civil à l'époque de 1783, indi-
que seulement pour la source dégagée des eaux vagues, 6o degrés du thermomètre au mercure, et par là, il a sans doute voulu désigner le thermomètre centigrade. Si on avait
observé une température de 62 degrés Réaumur, qui eût été tout à fait extraordinaire, puisque la source déjà appelée alors Fontaine-Chaude marquait seulement 5o à 51 degrés
de même division, il n'eût pas manqué de le mentionner q'égiae.inent.