Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)

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SOURCES THERMALES

nous avons relevé 58 degrés, nous n'avons pas fait la même expérience dans les autres sources. Les discordances des températures que nous venons de rapporter, et que nous regardons comme ayant été réellement observées dans les trois anciens récipients de l3ourbonne, s'expliquent facilement. La première cause se trouve dans les thermomètres qui Civil,

présentent souvent des différences de 1/2. degré, lors même qu'ils paraissent construits avec soin. La seconde, qui est la plus puissante, consiste dans l'im.

perfection des travaux de captage des sources. Les récipients n'étant pas étanches, et ayant tous des déversoirs en contre-bas du sol environnant, reçoivent nécessairement les eaux ordinaires qui remplissent le terrain d'alluvion: notamment celles qui forment une nappe importante à la base du muschelkalk et au-dessus des argiles bariolées, dans

le coteau au sud des établissements thermaux, et qui se rendent en partie souterrainement dans le ruisseau de Borne,

Ces eaux ordinaires doivent, à raison du climat de Bourbonne, se trouver à environ 12 degrés centigrades et conséquemment exercer une influence notable sur la température du mélange. Ainsi .par exemple, le 26 décembre 1858, M. le docteur Tamisier trouva l'eau de la Fontaine-Chaude à 52 degrés; mais le lendemain 27, après une pluie abondante, il ne releva plus que 49°,5. Dans le cours du même mois, le débit du trop-plein de cette fontaine a varié du simple au double, par la même cause. Lorsque l'eau est tranquille dans les puisards, civil ou militaire, ainsi que dans la Fontaine-Chaude, et qu'on y plonge un thermomètre, on trouve, dans la profondeur, une température plus élevée qu'en se rapprochant de la surface. Cet effet paraît dû principalement à ce que l'eau thermale, arrivant surtout pvr le fond, soulève celle qui l'a Kée,,édée, malgré la différence de température , qui, bien LLI

DE BOURBONNE-LES-BA1NS.

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que s'élevant à plusieurs degrés, ne produit qu'une faible différence de densité. Peut-être cependant que si l'on puisait de l'eau à diverses profondeurs, on reconnaîtrait une plus forte salure dans le bas que dans le haut, où les eaux douces doivent se porter immédiatement à raison de leur moindre densité à température égale. En tout temps, les eaux vagues du terrain d'alluvion pénètrent dans les anciens récipients. Lorsque le service balnéaire est suspendu, elles n'entrent qu'en petite quantité, et ressortent par les trop-pleins ; mais lorsque le niveau se trouve déprimé par les machines d'épuisement, elles affluent nécessairement en plus grande abondance, abaissent la température ainsi que la salure des eaux, comme nous l'avons fait connaître précédemment. Dans ces circonstances, les variations sont quelquefois considérables. En traitant de la composition des eaux nous avons déjà dit que pendant les curages du puisard civil, on a vu sa température baisser ainsi à 46 degrés en 1857 et même à 40 degrés centigrades en 1855. Indépendamment des diminutions de température résultant de l'entrée des eaux vagues dans les anciens récipients, on en remarque d'autres qui proviennent seulement du ra-

lentissement de l'affluence de l'eau thermale. Ainsi, par exemple, en août 1859, pendant les expériences de jaugeages que nous décrirons ci-après, nous avons constaté que la température de la Fontaine-Chaude s'était abaissée à 45 degrés, quoique la proportion des sels fût de 7gr,20 par litre, ce qui annonce un faible mélange d'eau vague, puisque le maximum de salure est de 7gr,4o. Il est vrai que, pendant la période des expériences, cette fontaine ne donnait plus rien par son trop-plein ; mais elle n'était pas tarie : on en tirait encore une certaine quantité d'eau pour la boisson des baigneurs, et quelques autres usages. Sondages. - La température de l'eau fournie par les

sondages, pendant leur exécution, a toujours été en ang-