Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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DE BOURBONNE-LES-BAINS.
SOURCES THERUALES
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mentant avec l'affluence, jusqu'au maximum de 66 degrés centigrades. Il n'y a eu d'exception que pour le sondage n° 9, au moment où il a atteint la grande veine aquifère.
La température s'est également élevée avec la durée de l'écOulement, quoique les trous fussent maintenus dans le même état, ce qui s'explique facilement par l'échauffement successif des conduits souterrains ; enfin, assez souvent, les eaux, affluant à diverses hauteurs, n'avaient pas toutes la même température : ce fait a été constaté en descendant un bon thermomètre à maximum, du système Walferdin. Dans le sondage n° 1, à la profondeur de 18-,55 (altitude 258^',15) , lorsque l'eau a commencé à s'élever à la surface du sol, le 25 février 1857, sa température était de no degrés seulement ; mais elle s'est promptement accrue
par suite de l'approfondissement du trou, et même par l'effet seul de la durée de l'écoulement. Dans l'espace de quelques heures, elle atteignait 55 degrés. Peu de jours après, elle s'élevait à Si degrés. A la profondeur de 25"',95, elle était de 56 degrés.
Pendant l'année 1859, après l'agrandissement du diamètre du trou, en approfondissant, on a observé les températures ci-après indiquées. TEMPÉRATURE
maximum
à la place
du trou.
thermomètre.
6
28,10 29,35 30 35
9
.32,50
23,10 29,30 30,00 52,50
du
m.
1859.
Avril 2 5
profondeurs de 58 à 4o mètres, Le sondage n° 9 donne de l'eau en grande quantité, à la: température la moins élevée, quoique cette eau soit, comme dans les autres sondages, au maximum de salure. On doit remarquer toutefois que ce sondage a été poussé seulement à la profondeur de 55m,5o, tandis qu'il en fallait 4o ou 42. pour traverser entièrement les argiles bariolées, au-dessous desquelles l'eau thermale peut affluer plus librement. Après l'achèvement complet de ce forage, dans le premier semestre de 186o , l'eau qui coulait spontanément à la surface du sol, avait une température de 4o degrés seulement;
lorsqu'on pompait, elle montait à 48 degrés par suite de l'accroissement de l'affluence, et sans doute aussi par suite d'un moindre mélange des eaux vagues venant du terrain ff alluvion environnant. Dans la profondeur du trou, le thermomètre à maximum marquait de 55 à 57 degrés. Le sondage n° io est au contraire celui qui a donné l'eau à la plus haute température, et comme les autres, avec le maximum de salure. Dès que l'on est arrivé à la profondeur d'environ 1 7m,o7 en contre-bas du pavé de l'établissement civil, l'eau a jailli à la température de 55 degrés ; à la profondeur de 2o"',40, cette température s'est élevée à
65°,5, et enfin, dès qu'on est arrivé à 28m,55 , elle est
PROFONDEUR DATES
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s'est maintenue au bas à 65 degrés. Après le tubage, en janvier et février 1859, elle était d'environ 65 degrés aux
observée.
degrés. 63°,1 65 ,S
,i 03,1 04
Le sondage n° 8 avait présenté des différences analogues pendant son exécution en 1858, mais d'une manière moins
prononcée. Lorsque la profondeur, dans ce dernier sondage, a dépassé trente et quelques mètres, la température
montée à environ 66 degrés ; depuis lors elle n'a plus varié, malgré l'approfondissement. Le thermomètre à maximum indique maintenant la même température aux diverses hauteurs du trou. Ces différences de température de l'eau aux diverses profondeurs des sondages n'ont rien d'anormal ; elles s'expliquent par la seule différence de perméabilité du terrain qui fait varier l'affluence de l'eau thermale. A Bourbonne, tous
les faits démontrent que si, par une cause quelconque, l'affluence de l'eau se trouve ralentie dans les cavités sou-