Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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DE BOU RBONNE-LES-BMNS.
SOURCES THERMALES
terraineS, sa température y diminue, et on conçoit facilement qu'il doit en être ainSi: Influence des nouvelles sources sur celles préexistantes. -
Nous avons déjà dit que chaque sondage ouvert à Boucbonne a augmenté le produit total de l'eau minérale, mais atténué celui des sources préexistantes. L'effet du sondage n° to a été considérable sous ce rapport, et on le conçoit sans peine, puisque, à lui seul, il produisait à raison de 288 mètres
cubes par vingt-quatre heures à son déversoir, le 17 mar8 dernier, malgré les épuisements journaliers faits depuis plus d'un mois dans le puisard civil, distant seulement de quelques mètres. La température elle-même a diminué dans les autres sources avec leur débit. Pour le sondage n° 1, la teMpérature au déversoir, qui était primitivement de 6o°,75, est tombée successivement à
56 degrés, à la fin du mois de mai 1862, à 35 degrés le 14 juin suivant, et' enfin à 290,5 deux jours après, mais sans que la salure ait varié sensiblement. Pour le sondage n° 8, dans la profondeur, la température
maximum qui, primitivement, était de 65 degrés, se trouvait réduite à 55°,25, à 27 mètres en contre-bas du sol, le 22 mai 1862. Pour le sondage n° 9, dans la profondeur, la température qui était primitivement de 55 à 57 degrés s'est abaissée à 51°,50; mais elle a plutôt augmenté que diminué à la sur face. En effet, elle était précédemment de 5o degrés, et elle est maintenant de 500,50. La Fontaine-Chaude, dont le débit a constamment baissé à mesure que celui du sondage n° 10 augmentait, a cessé de couler par son trop-plein, lorsque le produit de ce sondage est devenu considérable, et surtout lorsque, pendant l'été de 1862, on a extrait journellement du puisard civil une quantité d'eau notable pour le service balnéaire. Cette température est tombée successivement à 45 et 43 degrés dans le cours du mois de mai 1862 : alors le trop-plein de
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cette fontaine avait cessé de couler. Le 14 juin suivant, le service balnéaire étant en grande activité dans les deux établissements, le thermomètre ne marquait plus que 39 degrés centigrades dans cette fontaine, et néanmoins l'eau contenait encore 7g,30 de sel par litre. Nous devons faire remarquer toutefois que cette anomalie entre la température et la salure des eaux de cette fontaine semble malheureusement devoir disparaître. Ainsi, le 13 du
mois d'octobre suivant, la température était descendue à 17°,5o et la salure à 2',26. Pendant les épuisements effectués clans les puisards des deux établissements pour les jaugeages officiels, du 14 au 17 du même mois, la tempétà. turc des eaux de cette fontaine est descendue de 27 degrés à 25°,25, et la salure est tombée à 2,07, mais sans que les deux sortes de décroissements concordent d'une manière absolue.
Le 14 juin 1862, l'écoulement de l'eau par le sondage n° i se trouvait fortement ralenti pour les mêmes raisons le thermomètre ne marquait plus que 35 degrés, et cependant la salure était au maximum. Le 16 du même mois, la température était tombée à_29°,5 et la salure était encorade 7g,50 par litre. Nous devons d'ailleurs rappeler ici que les essais de salure étant presque toujours faits seulement sur oo grammes d'eau et les poids appréciés à og,o1 près, on ne peut pas compter sur l'exactitude, à og,io près par kilogramme d'eau.
La température moyenne a également baissé de quelques
degrés dans le Puisard militaire, mais elle a au contraire augmenté dans le Puisard civil, qui reçoit par déversement à la surface, les eaux provenant des sondages n" i et 10; et par des infiltrations souterraines une partie des eaux de cette dernière source, comme on l'a positivement constaté par l'accroissement du débit de son trop-plein. Ces diminutions de température des diverses sources sans
abaissement de salure proviennent d'un ralentissement dans l'écoulement par les conduits souterrains.