Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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dont il a opéré ses jaugeages. Néanmoins, vu la faiblesse des nombres qu'il a trouvés, et attendu qu'il ne fait mention d'aucun moyen d'épuisement, on doit croire qu'il a jaugé seulement les trop-pleins des diverses sources, et que, à cette époque, les dépressions de niveau résultant des épuisements dans les puisards pour le service balnéaire étant faibles, les produits obtenus par ces épuisements ne différaient pas sensiblement de ceux des trop-pleins. Nous devons d'ailleurs faire remarquer que si on voulait connaître la quantité d'eau minérale pure qui arrivait alors au jour, il faudrait réduire le produit des sources de 2/9 pour le Grand-Bain, 1/17 pour la Fontaine-Chaude et 5/17 pour le bain Patrice, à raison du mélange des eaux ordinaires que Devaraigne annonce y avoir constaté. Après ces réductions, il resterait pour le produit des sources en eau thermale supposée pure, savoir
« résistance de leur poids, on s'exposerait à voir presque « entièrement tarir ce trésor. » De ces observations, il faut conclure seulement qu'a, cette époque, il était déjà constaté qu'en déprimant le niveau des sources dans un établissement, on obtenait une plus grande
quantité d'eau, et conséquemment que le produit des autres établissements se trouvait réduit. Le commandant du Évaluations antérieures à 1859. génie, M. Rémond, dans son rapport du 25 mars 1858 con-
cernant la demande en déclaration d'intérêt public, et en création d'un périmètre de protection pour les sources militaires, présente, relativement au jaugeage de ces sources, le tableau suivant
AUTEURS DES JAUGEAGES. ..L
mètres cubes.
Puisard civil Fontaine Chaude
Puisard militaire.
85,654 52,761 61,958
Et
Produit total par 24 heures en eau .
« ble de baisser seulement de 1 mètre à im,55 le niveau des « eaux et leurs bassins, en leur procurant un écoulement,
« on acquerrait un volume plus que double de celui que l'on obtient actuellement ; et qu'au contraire, si par quelque cause que ce soit, on était, dans l'avenir, forcé d'é« lever les eaux dans leurs tubes, seulement de orn,66 à i mètre, alors leur jet n'ayant plus la force de vaincre la
__--...,,....__......_.,...,.,,...,.._.__.
'
i8t8 Lamarle, administrateur de l'hôpital
165
Le chef du génie, La commission de casernement Le chef du génie Id
125
328 283
69
de 105 à 172
70
130
I,
109
1855 1857
Lebrun, dans son rapport rédigé en 18o8, mais concernant surtout l'état des thermes en 1785 et 17811, ne donne pas de jaugeage des sources, il dit seulement (p. 8) : « Il résulte des expériences que le même ingénieur fit, « lors de la réfection du bain militaire, que, s'il était possi-
.,
ô
0,40
1840
i98,573
IABIT EN Mi:THES CURES
par journée de 24 heures sous la p essieu de 2 , 20
-;. ,
5836
minérale supposée pure
I 01
DE BOURBONNE-LES-BAINS.
SOURCES THERMALES
..,
o (a) (b) (c)
(d)
(a) Les deux sources sont réunies. (b) La température varie de 50 à 60° centigrades. (e. Les expériences ont été renouvelées de quinze en quinze jours, pendant quatre mois consécutifs. (d) On n'a uas observe sous 2..20 de pression.
M. le commandant ajoute ensuite « Il ressort de ces jaugeages, que les sources ont sensi« blement diminué de 1818 à 184o. A quoi l'attribuer? « Probablement à l'obstruction des canaux souterrains qui « paraissent ne pas avoir été dégorgés depuis 1784. » La pression mentionnée dans le tableau ci-dessus est la
hauteur de l'eau au-dessus du radier de la source n. 2, sous l'ouverture du puisard, dans la cour de la caserne. Or-