Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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SOURCES THERMALES
BOURBONNE-LES-BAINS.
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est discutée dans un rapport du 31 janvier 1857 rédigé par M. Renard, médecin inspecteur, qui la regarde comme la plus plausible de toutes celles qui ont été indiquées, et fait remarquer que lors des chômages, on pouvait effectivement remplir en un jour tous les réservoirs d'eau à refroidir, et dont la contenance est d'environ 16o mètres cubes. Le médecin en chef de l'hôpital militaire, M. Cabrol, dans son rapport des 2'5 janvier 1857 et 27 février 1858, relative-
« Depuis le 25, la source baisse de om,lo par jour. « A partir du j" septembre, le nombre des malades di« minuant journellement, et le volume de l'eau augmentant,
ment à la déclaration d'intérêt public, signale des variations dans le produit des sources, et dit
« il est
« Il y a dans le cours de l'année quelques légères varia« tions dans le produit des sources, dans leur température, « et dans le degré de saturation saline, mais pendant dix « mois de l'année, on peut considérer ces différences comme « insignifiantes.
« Aux mois de juillet et d'août seulement, la différence est considérable; ainsi cette année (1856) , à partir du G juillet, notre puisard, qui se remplit ordinairement dans « l'espace de huit heures, mettait douze heures à atteindre « le même niveau. Ce ralentissement ne s'est opéré que « graduellement. « Le 13 juillet, nous avons constaté le fait suivant : à une « heure et demie du soir, le puisard étant à sec, Venu n'a « obtenu la hauteur ordinaire de 2m,6o, qu'à trois heures « et demie du matin (i 4 heures au lieu de 8). « Le 23, dans l'espace de huit heures, le niveau ne s'était élevé qu'a 1m,7o. « Le 25, dans le même espace de temps, "',5o. « Le 7 août, dans l'espace de cinq heures, «m,15 ou seize « heures au lieu de huit. « Le 22 août, dans l'espace de huit heures, lm,5o. « Le 25, de quatre à cinq heures du matin, la source s'est « presque entièrement tarie. On ne pouvait faire jouer les « pompes qu'après une heure d'attente. Elle a repris peu « à peu le volume de la veille.
« il a plus que suffi à la consommation.
le 15, la source redonnait sa quantité normale. « En résumé, notre observation constate qu'a partir du « i" juillet jusqu'au 1" septembre la source diminue pro« gressivernent jour par jour, et qu'il y a un moment (rare, « Vers
vrai, et exceptionnel) où elle semble s'arrêter tout
«à fait pendant une heure environ. « Les causes plausibles de ces pertes nous semblent être « les chaleurs et les sécheresses de cette période de l'été « alors que les infiltrations souterraines sont épuisées et « que les deux établissements sont arrivés au moment de « leur maximum de dépense. »
Les faits indiqués démontrent non seulement l'influence, d'ailleurs unanimement reconnue, que les épuisements faits
dans un établissement exercent sur le débit des sources de l'autre, mais encore l'irrégularité de l'écoulement. Une lettre de M. le ministre de l'agriclture, du commerce et des travaux publics, en date du 12 février 858 au sujet des travaux de sondage exécutés l'année précédente, annonce que la commission des eaux thermales militaires évaluait à 20 mètres cubes par vingt-quatre heures la quantité
d'eau minérale dont on pouvait disposer à l'hôpital militaire de Bourbonne, avant le commencement des ouvrages exécutés par le service des mines. Cette quantité était certainement un maximum qu'on n'obtenait qu'au moment où les baigneurs étaient peu nombreux à l'établissement civil. En effet, dans un rapport daté du 2 septembre 1859 que nous avons rédigé de concert avec M. le chef du génie militaire, relativement aux jaugeages du mois d'août précédent,
et indiqués ci-après, nous avons fait remarquer qu'il y a tout lieu de croire qu'autrefois, pendant la plus grande fréquentation des bains civils, il n'arrivait pas plus de 84 me-