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Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)

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SOURCES THERMALES 56 D'après les évaluations adoptées par MM. les officiers du

génie, pour le débit des sources anciennes, antérieurement à nos travaux, l'augmentation totale du débit des sources résultant des quatre sondages tubés jusqu'à ce jour serait donc d'environ 177 mètres cubes .par vingt-quatre heures;

mais c'est là un minimum, attendu qu'il y a tout lieu de croire qu'avant l'intervention des ingénieurs des mines les sources ne pouvaient pas fournir plus de 252 mètres cubes

par vingt-quatre heures, ainsi que nous l'avons expliqué précédemment. En admettant cette dernière évaluation, l'augmentation totale résultant des quatre sondages serait de 188 mètres cubes, par 24 heures. Il y a d'ailleurs accroissement notable de température et de salure. Pour montrer la facilité avec laquelle l'eau thermale arrive par les sondages bien placés, il nous suffira de rappeler que, le 17 mai dernier, quoique le niveau fût journellement déprimé pour le service balnéaire dans les deux établissements, le sondage n" 10, foré récemment dans la cour de service des bains civils, débitait à lui seul à la surface du sol environ 288 mètres cubes d'eau minérale. C'est plus que les sources civiles réunies n'avaient jamais pu en fournir aupa-

ravant par les épuisements les plus énergiques et les plus soutenus, quoique dans ces circonstances l'eau minérale des puisards se trouve toujours mélangée d'une quantité notable d'eau ordinaire, tandis que l'eau thermale des sondages est tout à fait pure. Les deux sondages situés le plus à l'ouest (ceux des bains

civils n" i et 1o) ont donné notablement plus d'eau que ceux de l'hôpital militaire n" 8 et 9. Ces derniers ont d'ailleurs l'inconvénient d'enlever une partie notable de l'eau des sources civiles, et de la rendre au jour à une température moins élevée. C'est donc vers l'ouest crue doivent être faits les nouveaux sondages puisque tout indique que l'eau ainsi obtenue sera plus abondante et plus chaude ; et puis. que d'ailleurs son écoulement naturel pourra être maintenu

DE BOURBONNE-LES-BAINS.

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de pertes, à

à un niveau plus élevé sans éprouver autant raison de la plus gran de épaisseur des argiles non remaniées autour des tubes d'ascension. Les puisards actuels des deux établissements sont défectueux, parce que, étant perméables, surtout dans leur partie inférieure, ils donnent accès aux eaux vagues du terrain d'alluvion environnant qui se mélange aux eaux thermales, diminuent leur salure ainsi que leur température, y apportent des matières étrangères, et surtout des débris végétaux qu'on a trouvés en si grande abondance,

pendant les années 1785 et 1784, lors de la réfection des deux établissements, aussi bien qu'en 1855 et 1857, lors du curage du puisard civil. Les eaux vagues s'introduisent dans ces puisards en quantité notable, chaque jour pendant la saison thermale, lorsqu'on y déprime le niveau pour les besoins du service balnéaire. L'inconvénient est plus prononcé dans le puisard civil, parce que sa maçonnerie inférieure est en plus mauvais état. Il a également lieu dans la Fontaine-Chaude, non-seulement par suite de la dé-

pression du niveau, mais encore après les pluies abondantes qui remplissent le terrain d'alluvion, et refluent dans cette fontaine dont elles élèvent le niveau, en diminuant la salure de ses eaux, parce que le trop-plein se trouve en contre-bas du sol de la place publique, et que l'affluence de l'eau thermale dans le récipient n'est pas forte. L'imperfection des puisards actuels des deux établissements est d'ailleurs démontrée par la faiblesse du débit de leur trop-plein, relativement au produit qu'on peut en tirer lorsqu'on y déprime le niveau de l'eau, comme on l'a fait, par exemple, pendant les jaugeages. Sous ce rapport, le puisard militaire est encore plus défectueux que le puisard civil.

Le terrain d'alluvion est toujours fortement imbibé aux environs des établissements thermaux, parce que, clans le côteau qui forme le versant droit de la vallée de Borne, il