Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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CHEMINS DE FER ANGLAIS.
CHEMINS DE FER ANGLAIS.
voyages et les vitesses moyennes correspondantes pour quelques points importants du réseau North-Western, avec ses correspondances:
........,......____,-DÉSIGNATION.
De Londres à Aberdeen. De Londres à Glaseow. De Londres à Preston. De Londres à Rugby.
Distance en
Temps du
kilomètres,
parcours.
tillent, 873 651
338 134
heures.
16,00 à 20,00 10,00 à 11,00 6,15 à 12,30 2,00 à 3,30
.___, Vitesse moyenne
correspondante.
kllom.
54 à 92
65 à as 54 à 27 67 à 38
Enfin la vitesse absolue de marche en plaine, d'après tous
les renseignements recuellis, peut être fixée par heure, en nombres ronds moyens : Pour les express à Lio milles, soit 65 kilomètres. Pour les autres trains, 22 milles, soit 35 kilom.
Il est bien entendu que ces vitesses sont ralenties sur les rampes qu'on monte; qu'elles s'accélèrent en descendant ces mêmes rampes ou lorsqu'on est en retard et que, dans des cas exceptionnels, on marche comme la foudre. Pour rapporter une grande nouvelle à Londres, le train d'Holybead
fit une partie de son parcours à raison de 95 kilomètres à l'heure, et sur la large voie du Great-Western un grand personnage fit 120 kilomètres; exemples qu'on a sOuvent cités, mais qui n'ont rien de normal : ce qui est normal, au con-
traire , c'est la grande vitesse des trains de marchandises remorquant 35o tonnes, et la marche de tous les trains réduite respectivement à deux vitesses uniformes. Comme complément de renseignements sur le service des locomotives des railways anglais, il nous a paru intéressant
de relater ici un état des dépenses de traction qui vient d'être publié en Angleterre, et que nous avons complété par la conversion des données essentielles en mesures françaises. Ce tableau embrasse les principales lignes, coin-
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parables à celles de France par leur tracé, leur exploitation et leur système de matériel. Mais on voit que de tels chiffres sont très-élastiques, suivant les éléments qu'on y fait entrer êt les circonstances locales. Telle compagnie trouve la houille sur place; d'autres en sont encore réduites au coke ; ici le service à grande vitesse prédomine; là le profil est plus accidenté ; enfin, dans quelle mesure les frais généraux et la réparation des voitures sont-ils comptés? Évidemment, ce dernier article tient parfois peu de place clans la dépense de la traction anglaise, puisque, nous le verrons, des compagnies ne possèdent que peu de véhicules à marchandises, ceux-ci appartenant à des entrepreneurs particuliers qui ne demandent au chemin de fer que la voie et le moteur. N'ayant pu compléter nos informations sur les éléments qui ont servi à composer le tableau ci-après, il ne faut chercher qu'avec réserve à comparer la dépense kilométrique anglaise avec celle de nos lignes françaises. Mais comme probablement ces éléments sont les mêmes pour la comparaison des lignes anglaises entre elles,
le grand écart qu'on remarque dans la dépense kilométrique dérive des circonstances locales au premier rang desquelles nous savons qu'il faut ranger les frais de combustible.
Du reste, l'année 1861 passe pour une année moyenne à laquelle il ne faudrait pas comparer l'année exceptionnelle 3.862 , où l'exposition de Londres a donné un mouvement de transports inusité.