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CHEMINS DE FER ANGLAIS. 12

CHEMINS DE FER ANGLAIS.

des cheminées très-courtes (quelquefois moins de î mètre) et elles ne peuvent tirer que par la violence de leur échappement. La cheminée horizontale de la locomotive Petiet-Nozo,

l'une des nouveautés fondamentales de l'exposition, n'a généralement pas été comprise. Les ingénieurs auxquels j'ai parlé de la théorie de ces messieurs, sur le rapport voulu entre le diamètre et la longueur, m'en ont paru trèsfrappés, et ont reconnu que le résultat déjà obtenu en France par l'allongement inférieur de la cheminée la justifie. Les matériaux employés dans la construction des chaudières de locomotives sont encore généralement la tôle de fer

pour l'extérieur, et le cuivre rouge pour le foyer. Les tôles d'acier Wickers, Bessemer ou autres, ne sont employées encore qu'à l'état d'essai, avec des r`ésultats contradictoires, mais généralement approuvés. Nous consacrerons ci-après

aux aciers un article spécial, S g. L'épaisseur des tôles n'est pas réglementée, et l'on se contente de l'épreuve directe des chaudières à une pression supérieure à la pression en service. Quelquefois cette pres-

sion d'épreuve est double. Le plus souvent on éprouve à 2 oo livres par pouce quarré (soit 14 atmosphères) pour une pression de régime de 9 atmosphères. On a compté en Angleterre, depuis quelques années, un certain nombre d'explosions de locomotives, soit en essai chez le constructeur, soit en service, mais généralement dans un temps d'arrêt et à la suite de manoeuvres insignifiantes, sans qu'il parût y avoir une tension exagérée de vapeur ; c'est le corps cylindrique qui a sauté presque toujours. Des ingénieurs y ont vu des causes mystérieuses, mais l'opinion la plus répandue attribue tout simplement ces catastrophes à des défauts de ma-

tière ou de fabrication. Dans la construction de la chaudière il y a peu de particularités à signaler. Les assemblages se font tantôt par superposition des feuilles de tôle ; tantôt elles sont bout à

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sous-bandes. On ne se fait pas faute de rapporter

bout avec le dôme au corps tubé par des le foyer, la boîte à fumée et de Kensington indique

pièces à cornières. Un des exposants avoir substitué le système comme une invention de leur employons depuis plus de des pièces embouties que nous dix ans. entretoisés presque touC'est en ouivre que sont rivés et de cuivre. Rien de particulier jours en ce moment les foyers emmanchées et rivées 'pour les entretoises, qui sont filetées, locomotives les têtes. Quelques à la boutrolle pour former manchons boulonnés à l'inont cependant des entretoises à concevoir de plus grossier térieur du foyer. On ne peut rien de chaudière, même dans les que la plupart des armatures

bas du foyer sont trèspremiers ateliers. Les cadres du formes usuelles ; mais minces. La fig. 5 bis, Pi. IV, donne deux assemblés avec un grand soin. ces cadres sont du moins préférées en ce Les rivures à un seul rang de rivets sont mais autant que possible moment. On rive à la boutrolle, bons ateliers ont des ripar procédé mécanique. Tous les ou à engrenages. La veuses ou à vapeur ou hydrauliques, la vapeur sur riveuse de Garforth, par pression directe de est très-commune. Armstrong un grand piston à petite course font aussi par des a une riveuse hydraulique. Les rivets se la matrice desquelles sortes de machines à poinçonner, sous les rivets découpés et rouges, qui pivote une table portant où se formera la tête. vont tour à tour passer sous le poinçon rivets par minute, Ces riveuses font de trente-deux à quarante d'un enfant qui présente sous la direction d'un ouvrier, aidé foyer voisin et les pose à la cisaille les barres rougies dans un à l'exposition une ensuite sur la table porte-rivets. On a vu exposant) où la belle machine pour ce travail (Debergue, Une autre table porte-rivets tourne dans un plan vertical.horizontalemachine (système Carbutt), où la table tourne la fabrique ment, est très-répandue. J'ai visité à Glascow plusieurs tonnes de de James -Miller, où il se fait par jour